ruelle pavee paris

Cour de Rohan, Paris 6e © Groume

La cour de Rohan : un concentré d’histoire à Paris

La cour de Rohan : un concentré d’histoire à Paris 850 609 Arsene

La cour de Rohan est une suite de trois adorables courettes, cachées derrière la place de l’Odéon. En l’explorant, nous nous sommes demandé : comment un si petit endroit pouvait condenser autant d’histoire(s) ? C’est un lieu secret, exceptionnel, et hors du temps, où nous vous emmenons aujourd’hui…

Cette ruelle pavée du 6e arrondissement porte le nom de « Rohan », mais elle aurait dû s’appeler de « Rouen ». En effet, elle se situe à l’emplacement de l’ancien hôtel des archevêques de la ville de Rouen. Ce bâtiment a disparu, mais le mot est resté et a été déformé avec le temps.

Un lieu chargé d’histoire

La cour de Rohan bénéficie de deux entrées : l’une depuis la cour du Commerce-Saint-André, et l’autre par la rue du Jardinet. En entrant par la première, on passe déjà devant des vestiges de l’enceinte de Philippe Auguste datant des années 1200. Puis l’on découvre un sublime hôtel du XVIe siècle, classé aux Monuments Historiques. Il a été construit par le roi Henri II pour sa belle Diane de Poitiers, rien que ça ! A côté, le drôle de trépied en fer est le tout dernier pas-de-mule de Paris, qui servait autrefois à monter à cheval.

 

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La cour des artistes

Le calme et le charme de ces trois courettes enchevêtrées ont bien sûr séduit plusieurs artistes. Le graveur Charles Jouas et sa femme peintre symboliste Louise Desbordes ont eu leur atelier au n°3 bis dès 1894. Puis le peintre figuratif Balthus y a également travaillé à partir de 1936. Il était surnommé « le roi des chats« , car on trouve souvent un petit félin au premier plan de ses tableaux. Aujourd’hui, la cour de Rohan est une voie privée où il est très difficile de rentrer, mais qui sait ? Vous croiserez peut-être un résident sympathique qui vous laissera jeter un oeil !

Image d’illustration à la une : Cour de Rohan, Paris 6e © Groume

A. C.

Cour d'Alsace-Lorraine, Paris 12e © Chabe01

Cour d’Alsace-Lorraine : le Notting Hill parisien

Cour d’Alsace-Lorraine : le Notting Hill parisien 850 561 Arsene

La cour d’Alsace Lorraine est l’une des rues les plus colorées de Paris. Ses façades peintes nous font penser à la célèbre rue Crémieux, qui est aussi dans le 12ème arrondissement… Mais sans les hordes de touristes !

Située derrière la place de la Nation, cette cour en double impasse a un charme fou. Et elle donne le sourire aux passants qui tombent dessus par hasard. On vous en dit un peu plus sur cette pépite architecturale de la capitale.

Un passé typiquement parisien

Comme beaucoup de cours pavées du faubourg Saint-Antoine, celle d’Alsace-Lorraine rappelle le passé champêtre du quartier. Cependant, la rumeur parisienne murmurre que celle-ci aurait été construite, vers 1789, avec des pierres de la Bastille ! Elle était probablement destinée à accueillir des écuries. En tout cas, on lui attribue son nom actuel un siècle plus tard, en 1889. Il rappelle la perte de l’Alsace et de la Lorraine par la France, suite à la guerre franco-prussienne de 1870. Ces deux provinces ont bien sûr été récupérées, après la Première Guerre Mondiale.

 

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Des airs de Notting Hill

Aujourd’hui, la cour d’Alsace-Lorraine abrite plein d’ateliers d’artisans, qui lui donnent son côté si pittoresque. On y croise ainsi plein de métiers différents : architecte, designer, ébéniste, éditeur, ferronnier, ou encore menuisier. Réhabilitée dans les années 1990, ses façades ont alors été peintes de toutes les couleurs. Cela ne vous fait pas un peu penser au quartier de Notting Hill, à Londres ? L’autre partie de la cour est habitée par une belle maison bourgeoise avec jardin. Même si la rue est ouverte au public la journée, elle reste une voie privée, où la tranquilité des résidents est à respecter si vous y allez prendre quelques clichés !

Image d’illustration à la une : Cour d’Alsace-Lorraine, Paris 12e © Chabe01

A. C.