histoire de paris

Les toits de Paris © Stefano Ember

La petite histoire des toits de Paris

La petite histoire des toits de Paris 850 565 Arsene

Les toits en zinc gris de Paris sont devenus un véritable symbole de la capitale. Ils sont même candidats pour être inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO ! Aujourd’hui, on vous raconte leur jolie histoire.

Ils font partie du quotidien des parisiens, et les endroits d’où on peut les apercevoir sont très prisés par les touristes. Les toits de Paris offrent effectivement des panoramas typiques de la capitale, qu’on ne se lasse jamais d’admirer…

Embellir Paris sous le Second Empire

Les toits de Paris tels que nous les connaissons actuellement datent du milieu du XIXe siècle. Ils sont nés sur les immeubles haussmanniens, construits sous Napoléon III pour embellir la capitale. A l’époque, on choisit une couverture en zinc, qui est plus légère, économique et facile à travailler, que l’ardoise. Ce matériau couvre encore aujourd’hui environ 75% des toits parisiens ! Le charme de ces derniers vient aussi des mansardes, avec leur oeil de boeuf, qui abritent souvent les fameuses « chambres de bonne ». Et, bien sûr, des petites cheminées en argiles qui les couronnent.

Les toits de Paris © Mark Skalny

Les toits de Paris © Mark Skalny

Des toits inspirants

La silhouette des toits de Paris a évidemment inspiré de nombreux artistes. D’abord les peintres, notamment les impressionnistes, qui les voient se construire sous leurs yeux. Puis les romanciers et cinéastes, qui font cavaler leurs personnages dessus, comme Fantomas ou Arsène Lupin. Mais ceux qui y passent le plus de temps sont les couvreurs zingueurs. Tous les jours, par tous les temps, 1500 courageux travaillent ainsi perchés à 30 mètres du sol ! Ils perpétuent un savoir-faire parisien unique depuis près de deux siècles. Plus que les toits eux-mêmes, c’est d’ailleurs peut-être ce « savoir-faire des couvreurs zingueurs parisiens » qui va être reconnu par l’UNESCO… Affaire à suivre !

Vue de toits (Effet de neige), 1878, par Gustave Caillebotte, Musée d'Orsay © Domaine public

Vue de toits (Effet de neige), 1878, par Gustave Caillebotte, Musée d’Orsay © Domaine public

Image d’illustration à la une : Les toits de Paris © Stefano Ember

A. C.

loup paris 2

Le jour où … un loup s’est baladé au parc Monceau

Le jour où … un loup s’est baladé au parc Monceau 760 506 Arsene

Vivre Paris vous raconte une histoire invraisemblable. Celle d’un loup qui a pendant une belle journée de 1972, s’est promené tranquillement dans les allées du très chic parc Monceau.

C’est une histoire à dormir debout. Un cabaretier malheureux est à la recherche de son chien. Au cœur de Paris, le maître scrute partout jusqu’à le trouver se promenant au parc Monceau. Son chien, imposant et agressif s’est échappé de chez lui. Et pour cause … Le chien n’en est pas un. Après la capture de l’animal, un vétérinaire parisien va faire cette incroyable découverte. Le gérant de cabaret est propriétaire d’un loup

Pendant ses vacances, il avait acheté ce qu’il pensait être un chien. Puis au bout de quelques mois l’animal s’est échappé. De la rue de Rome, où vivaient ses maîtres, il avait trouvé refuge au parc Monceau. Une escapade qui a duré plus de deux mois.

Paris et les animaux insolites

Paris a connu des histoires insolites avec des animaux. En 2013, au beau milieu du Muséum d’Histoire naturelle, un jeune homme tronçonne les défenses d’un éléphant pour les revendre. Vendues, elles peuvent valoir plusieurs dizaines de milliers d’euros.  Au moment où il s’attaque à la tronçonneuse, l’alarme retentit. Sur les deux défenses, il n’en coupe qu’une, jette sa tronçonneuse encore en marche et saute par la fenêtre d’où il est rentré.

Quelques mètres plus loin, l’homme est retrouvé et arrêté. Par chance, le crâne du squelette était en excellent état, ce qui avait permis une restauration assez facile. Aujourd’hui encore l’éléphant trône toujours dans le Muséum d’Histoire naturelle. Le squelette est un spécimen vieux de plusieurs siècles. C’est un cadeau du Roi du Portugal à Louis XIV, en 1668.

Pour retrouver d’autres histoires insolites rendez-vous sur vivreparis.fr et nos réseaux sociaux 


Photo de une : image d’illustration – Un loup aperçu dans les rues de Paris pendant le confinement © jbpellerin

C.D.

Éternel Mucha au Grand Palais immersif

Expo : Mucha et l’Art Nouveau sublimés au Grand Palais Immersif

Expo : Mucha et l’Art Nouveau sublimés au Grand Palais Immersif 850 531 Arsene

Redécouvrez Alphonse Mucha. Le Grand Palais Immersif présente une grande rétrospective de l’artiste. « Éternel Mucha », une exposition immersive où les sens sont sollicités !

Alphonse Mucha comme vous ne l’avez jamais vu. Le Grand Palais immersif célèbre l’Art Nouveau et son visage le plus célèbre : Mucha. Dès le 22 mars 2023, plongez dans son œuvre. Cette exposition immersive transporte le spectateur plus de cent ans en arrière et retrace l’histoire de l’artiste. Durant l’exposition « Éternel Mucha », tous vos sens sont sollicités ! Retrouvez un univers olfactif et musical créé pour l’occasion.

Dès sa création, le « style Mucha » fascine. Au tournant du XXe siècle, Alphonse était l’un des artistes les plus célèbres d’Europe. « Figure majeure de l’Art Nouveau, inventeur d’un art graphique original, son œuvre article beauté féminine et nature stylisée à une composition et une typographie résolument innovantes », analyse le Grand Palais immersif.

Éternel Mucha au Grand Palais immersif

Image de synthèse de l’exposition – Les Arts peinture © Mucha Trust Image de synthèse exposition Éternel Mucha au Grand Palais Immersif © metrochrome pour GPI, 2023

Voyagez en 1900

En trois actes, l’exposition retrace la carrière d’Alphonse. En passant par la naissance de l’affichage parisien et l’exposition universelle de 1900 dans laquelle l’homme s’est beaucoup investi. « Éternel Mucha » présente de nombreuses œuvres monumentales, notamment sur L’Épopée slave.

Le Grand Palais immersif invite les équipes françaises Fortiche et l’Américain Riot Games, derrière la série à succès Arcane (disponible sur Netflix). L’occasion pour les équipes créatives de rendre hommage à Mucha et à son influence dans le développement graphique de Zaun, l’un des quartiers de la ville dans laquelle se déroule l’action principale d’Arcane.

Trop impatient de découvrir cette exposition immersive ? Fin février, une autre expo formidable vient de s’ouvrir :  Chagall, Paris – New York ». L’Atelier des Lumières présente, une rétrospective de l’artiste. Retrouvez ses peintures sur les murs et le sol de l’Atelier pendant un an. Tout en écoutant du blues ou de la musique classique, admirez ses plus belles œuvres. Le spectacle est divisé en huit actes, huit chapitres de sa vie : son arrivée à Paris, à New York, son séjour à Vitebsk en Biélorussie. 


+ D’INFOS

Éternel Mucha au Grand Palais Immersif

Où ? Grand Palais Immersif – Grand Palais Immersif – 110 rue de Lyon, 12ème
Quand ? Du 22 mars 2023 au 5 novembre 2023
Horaire : Lundi de 12h à 19h00 | Du mercredi au dimanche de 10h à 19h00 | Nocturne le mercredi jusqu’à 21h | Fermé le mardi
Combien ? Plein Tarif : 16 € | Tarif Réduit : 14 € (demandeur d’emploi) | 6-25 ans : 12 € | RSA, ASS, minimum vieillesse, scolaires : 6 € | Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans

Photo de une : Image de synthèse de l’exposition – Les Arts peinture © Mucha Trust Image de synthèse exposition Éternel Mucha au Grand Palais Immersif © metrochrome pour GPI, 2023

C.D.

L’histoire de la chapelle expiatoire

L’histoire de la chapelle expiatoire, monument méconnu à Paris

L’histoire de la chapelle expiatoire, monument méconnu à Paris 850 563 Arsene

C’est peut-être le monument le plus méconnu de Paris. Et pourtant, il vaut le détour. La chapelle expiatoire et son magnifique jardin accueillent encore aujourd’hui Parisiens et touristes. Retour sur l’histoire de la chapelle expiatoire et ses deux cents ans d’existence.

C’est « peut-être le monument le plus remarquable de Paris », s’enthousiasme l’écrivain Chateaubriand. Pourtant peu de Parisiens ont déjà visité la chapelle expiatoire. Ce vestige du passé et son jardin magnifique sont nichés au cœur du 8e arrondissement de la capitale. À quelques pas de la gare Saint-Lazare, elle offre un cadre idyllique pour se reposer. Retour sur l’histoire de ce monument méconnu.

Les femmes politiques mis en lumières lors de la journée des droits des femmes

La Chapelle expiatoire © Centre des monuments nationaux

Cimetière avant d’être chapelle

La chapelle est édifiée au XIXe siècle. Pour comprendre son histoire, il faut remonter dans le temps. Près de trois cents ans en arrière, au XVIIIe siècle. À son emplacement actuel, le long de la rue des Mathurins, se trouve le cimetière paroissial de la Madeleine. En 1770, les victimes d’un fait divers meurtrier y sont inhumées. Le 30 mai, les Parisiens sont nombreux à célébrer le mariage entre le futur Louis XVI et Marie-Antoinette… Trop nombreux. Cette soirée-là, près de 130 personnes vont périr. Les rues s’obstruent, les gens sont bloqués autour de la rue Royale et la panique gagne la foule. Des hommes et des femmes se font écraser. Il faudra deux heures à la garde pour retrouver le calme. On parle de « la grande presse de la rue Royale ».

Sous la Révolution Française, le cimetière va accueillir de nombreuses dépouilles de guillotinés. Il est situé à seulement 800 mètres de l’actuelle place de la Concorde où « la guillotine est le plus souvent dressée », détaille le Centre des Monuments Nationaux (CMN). Parmi les inhumés : Olympe de Gouges, Madame du Barry, Louis XVI et Marie-Antoinette. Vingt ans séparent les dépouilles du roi et de la reine sont transférées à la basilique de Saint-Denis.

Un lieu mémoriel

Leur passage dans ce cimetière parisien marque le roi Louis XVIII. En 1826, la chapelle expiatoire est édifiée dans un style néo-classique inspiré par le romantique. « Un vrai chef-d’œuvre », écrit Charles Garnier, l’architecte de l’Opéra de Paris. « Souvent menacée de démolition, la chapelle expiatoire est classée monument historique en 1914 », note le CMN.

Aujourd’hui, les Parisiens peuvent toujours la visiter. Des visites et conférences y sont régulièrement organisées.


Photo de une : L’histoire de la chapelle expiatoire © Centre des monuments nationaux

C.D.

Paris capitale de la gastronomie exposition

Paris, capitale de la gastronomie : l’expo insolite, pour découvrir la Ville autrement

Paris, capitale de la gastronomie : l’expo insolite, pour découvrir la Ville autrement 585 478 Arsene

Le Centre des monuments nationaux dévoile une nouvelle exposition. « Paris, capitale de la gastronomie, du Moyen Âge à nos jours », c’est un voyage, une itinérance à la découverte du Paris gourmand. Prêt à mettre les pieds dans le plat ?

Le 13 avril 2023, découvrez une exposition insolite, dans un cadre d’exception : au sein de la salle des Gens d’armes qui servait de réfectoire au Moyen Âge, au cœur de la Conciergerie (1er). Explorez le côté gourmand de Paris, une découverte de Ville lumière autrement.

Comment Paris est-elle devenue la capitale de la gastronomie ? Cette exposition revient sur des siècles d’histoires. Anecdotes croustillantes, manuscrits anciens, œuvres d’art, tableaux et créations culinaires : les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands pour faire de cet événement un rendez-vous unique.

Paris capitale de la gastronomie exposition

Diner aux ambassadeurs, Jean Beraud © Paris Musées – Musée Carnavalet Histoire de Paris

Reconstitution en réalité augmentée

Des banquets et festins moyenâgeux, jusqu’au dîner officiel de l’Elysée, découvrez comment Paris permet de faire rayonner la gastronomie française. Car la capitale est « un laboratoire autant qu’un conservatoire de la gastronomie ». Son statut de capitale mondiale de la gastronomie est le résultat d’une histoire riche que la Conciergerie compte nous dévoiler.

Cerise sur le gâteau, une reconstitution en réalité augmentée vient enrichir la visite. Immergez-vous dans un banquet de Charles V et dans les cuisines, en pleine ébullition au moment de la préparation de ce festin.

« Paris, capitale de la gastronomie, du Moyen Âge à nos jours » souhaite aussi montrer le ventre de Paris. Ces halles historiques de Châtelet jusqu’à Rungis seront mises à l’honneur. l’exposition met aussi l’accent sur le restaurant, créé à Paris et revient sur son histoire. Rendez-vous en avril 2023, pour découvrir cette exposition insolite.


+ D’INFOS

La conciergerie

L’exposition « Paris, capitale de la gastronomie, du Moyen Âge à nos jours »

Où ? Conciergerie de Paris – 2 boulevard du Palais, 1er
Quand ? Du 13 avril au 16 juillet 2023 
Horaire : Ouvert tous les jours de 9h30 à 18h | Nocturne le samedi jusqu’à 20h
Combien ? De 9 € à 11€50 | Gratuité sous conditions

Photo de une : Diner aux ambassadeurs, Jean Beraud © Paris Musées – Musée Carnavalet Histoire de Paris

C.D.

L'armée russe entre dans Paris en 1814 © Domaine public des Etats-Unis

Le jour où… Paris a perdu la bataille !

Le jour où… Paris a perdu la bataille ! 1024 656 Arsene

C’est l’une des pages les plus importantes de son histoire. Le 30 mars 1814, l’armée française perd la Bataille de Paris face aux alliés russes… et la ville doit capituler ! Aujourd’hui, on vous éclaire sur cet événement majeur, pour un véritable voyage dans le temps.

Depuis octobre 1813, la Sixième Coalition tente d’envahir la France. Elle est composée de l’Angleterre, l’Irlande, la Russie, la Suède, l’Autriche et plusieurs états allemands. La France, quant à elle, est soutenue par l’Italie, le Danemark, et le reste des états allemands. Durant six mois de batailles, Napoléon Ier a déjà remporté plusieurs victoires. Mais l’arrivée des alliés dans Paris s’annonce mal…

Se préparer pour l’ultime bataille

En ce printemps 1814, les forces ennemies n’ont qu’une idée en tête : prendre la capitale de l’Empire. Ils ont en plus un avantage, avec une armée de 100 000 hommes, contre seulement 40 000 pour les français ! Ces derniers doivent se rendre à l’évidence, et sachant leurs chances minimes de gagner, ils décident de se battre pour l’honneur. Ils se mettent en défense à l’Est, principalement entre La Villette et Montreuil. La bataille de Paris dure toute la journée du 30 mars, et se déroule sur la rive droite de la Seine, du bois de Vincennes au bois de Boulogne. Même si l’armée française perd trois fois moins d’hommes que les coalisés (6000 contre 18 000), elle est défaite, et Paris doit capituler.

Paris occupée, ou libérée ?

Dès le matin du 31 mars 1814, les armées alliées prennent le contrôle des barrières de Paris. Ils appellent les parisiens à se soulever contre leur empereur et à retrouver une monarchie… Le Tsar reçoit alors les maires d’arrondissement, qui lui remettent les clefs de la ville : Napoléon est obligé d’abdiquer, et doit s’exiler sur l’île d’Elbe ! Un mois plus tard, le 3 mai, Louis XVIII arrive à Paris et récupère le trône. Les Alliés quittent enfin la capitale le mois suivant, le 3 juin. En vous baladant dans la ville aujourd’hui, vous tomberez sûrement sur des rues qui portent le nom de ceux qui ont défendu Paris pendant cette célèbre bataille : Caulaincourt, Curial, Secrétan, Pelleport ou encore Sorbier. De beaux hommages, en souvenir cette journée qui a changé l’Histoire de France.

Image d’illustration à la une : L’armée russe entre dans Paris en 1814 © Domaine public des Etats-Unis

A. C.

L'armée russe entre dans Paris en 1814 © Domaine public des Etats-Unis

Le jour où… Paris a perdu la bataille !

Le jour où… Paris a perdu la bataille ! 1024 656 Arsene

C’est l’une des pages les plus importantes de son histoire. Le 30 mars 1814, l’armée française perd la Bataille de Paris face aux alliés russes… et la ville doit capituler ! Aujourd’hui, on vous éclaire sur cet événement majeur, pour un véritable voyage dans le temps.

Depuis octobre 1813, la Sixième Coalition tente d’envahir la France. Elle est composée de l’Angleterre, l’Irlande, la Russie, la Suède, l’Autriche et plusieurs états allemands. La France, quant à elle, est soutenue par l’Italie, le Danemark, et le reste des états allemands. Durant six mois de batailles, Napoléon Ier a déjà remporté plusieurs victoires. Mais l’arrivée des alliés dans Paris s’annonce mal…

Se préparer pour l’ultime bataille

En ce printemps 1814, les forces ennemies n’ont qu’une idée en tête : prendre la capitale de l’Empire. Ils ont en plus un avantage, avec une armée de 100 000 hommes, contre seulement 40 000 pour les français ! Ces derniers doivent se rendre à l’évidence, et sachant leurs chances minimes de gagner, ils décident de se battre pour l’honneur. Ils se mettent en défense à l’Est, principalement entre La Villette et Montreuil. La bataille de Paris dure toute la journée du 30 mars, et se déroule sur la rive droite de la Seine, du bois de Vincennes au bois de Boulogne. Même si l’armée française perd trois fois moins d’hommes que les coalisés (6000 contre 18 000), elle est défaite, et Paris doit capituler.

Paris occupée, ou libérée ?

Dès le matin du 31 mars 1814, les armées alliées prennent le contrôle des barrières de Paris. Ils appellent les parisiens à se soulever contre leur empereur et à retrouver une monarchie… Le Tsar reçoit alors les maires d’arrondissement, qui lui remettent les clefs de la ville : Napoléon est obligé d’abdiquer, et doit s’exiler sur l’île d’Elbe ! Un mois plus tard, le 3 mai, Louis XVIII arrive à Paris et récupère le trône. Les Alliés quittent enfin la capitale le mois suivant, le 3 juin. En vous baladant dans la ville aujourd’hui, vous tomberez sûrement sur des rues qui portent le nom de ceux qui ont défendu Paris pendant cette célèbre bataille : Caulaincourt, Curial, Secrétan, Pelleport ou encore Sorbier. De beaux hommages, en souvenir cette journée qui a changé l’Histoire de France.

Image d’illustration à la une : L’armée russe entre dans Paris en 1814 © Domaine public des Etats-Unis

A. C.

Pont des Arts

L’histoire du pont des Arts, le pont devenu celui des amoureux

L’histoire du pont des Arts, le pont devenu celui des amoureux 850 478 Arsene

C’est l’un des ponts emblématiques de Paris. Connu pour ses cadenas d’amour et son emplacement central dans la capitale. Vivre Paris revient sur les deux siècles d’histoires du pont des Arts.

Parmi les vingt millions de touristes qui ont gagné le Grand Paris en 2021, certains ont foulé un pont mythique. Une passerelle de 155 mètres de long dont l’histoire est riche. Un pont innovant à son époque devenu un des nombreux symboles romantiques à Paris. Retour sur cet édifice emblématique de la capitale : le pont des Arts.

Son inauguration est un succès. En 1804, pour quelques pièces, près de 60.000 Parisiens l’empruntent. Car le pont est payant jusqu’en 1848. Son emplacement, au cœur de la capitale, en fait un passage de choix pour passer d’une rive à l’autre. Il est situé à deux pas du palais des Arts (1er), nom du Louvre sous le Premier Empire, d’où le pont tire son nom.

Le Pont des Arts peint par Renoir

Le Pont des Arts Paris – Peint entre 1867 et 1868 par Auguste Renoir © The Norton Simon Foundation

Le premier pont métallique

À son origine, le pont n’est pas connu pour son romantisme même s’il offre une vue à couper le souffle sur les berges parisiennes. Les ingénieurs Cessart et Dillon l’imaginent comme un jardin suspendu avec ces arbustes et ces fleurs. C’est d’ailleurs le premier pont métallique de Paris.

L’histoire du pont des Arts est une fragilité qui dure. Marqué par la deux guerres mondiales et ses nombreuses collisions, le pont ferme au public en 1977. Une décision bienvenue puisque deux ans plus tard, il s’écroule. Près de soixante mètres de pont s’effondrent après une collision avec une barge. Il est alors entièrement rénové quasiment à l’identique. L’acier remplace la fonte.

Les fameux cadenas d'amours du pont des Arts

Les fameux cadenas d’amours du pont des Arts © Disdero

Le pont des amoureux

Dans les années 2000, les cadenas d’amours envahissent le pont. Il devient alors le pont des amoureux. Pendant des années, des milliers de cadenas s’y retrouvent accrochés au point de mettre en danger la structure. En 2014, les quarante tonnes de cadenas sont retirées et les parapets sont définitivement transformés.

L’année passée, en 2022, la mairie annonce une nouvelle grande rénovation. Fragilisé par le temps, quelques travaux sont entrepris pour redonner au pont ses allures d’antan mais le gros du chantier reste à terminer. Les travaux débuteront au printemps 2023 pour finir en septembre.

Après l’histoire du pont des Arts découvrez d’autres anecdotes sur les ponts parisiens : nos ponts préférés à Paris.


Photo de une : Le Pont des Arts en 2014 © DXR / Daniel Vorndran

C.D.

La mythique salle de l'Olympia, Paris 9e

Un trésor caché sous la salle de concert de l’Olympia

Un trésor caché sous la salle de concert de l’Olympia 799 532 Arsene

L’Olympia est une salle de concert parisienne mondialement connue. Mais, comme beaucoup de lieux dans la capitale, elle cache aussi des secrets… Voici l’histoire du trésor insoupçonné de l’Olympia.

Les spectateurs de concerts programmés à l’Olympia dansent et chantent sans savoir ce qui se cache sous leurs pieds. Situé au 28 boulevard des Capucines dans le 9e arrondissement de Paris, cette salle de show musicaux est la plus ancienne encore en fonction à Paris, puisqu’elle a ouvert en 1893. Dans les années 1880, avant son ouverture, on trouvait des montagnes russes à son emplacement. Mais, les autorités firent fermer l’attraction par peur des incendies. Le fondateur, Joseph Oller, décida alors d’y construire une salle de spectacle de 2000 places, nommée Olympia.

Une histoire haute en couleurs

L’Olympia a été inaugurée en 1893, avec comme premières vedettes La Goulue (danseuse de french cancan) ou encore Loie Fuller, célèbre artiste américaine de l’époque. Entre 1895 et 1900, les sous-sols de la salle abritent le Musée Oller présentant des statues de cire. De 1898 à 1914, l’établissement sert de lieu pour des attractions foraines, des music-halls, mais ferme ses portes durant la Première Guerre mondiale.

Des vestiges découverts par hasard

Après plusieurs décennies de spectacles plus incroyables les uns des autres, des éléments de ces époques se sont accumulés dans le bâtiment. Mais ce n’est qu’en 1956 qu’on découvre une salle de billard, d’une grande beauté. En effet, on dit que le roi d’Angleterre Edouard VII appréciait admirer les demi-mondaines à la fin du 19e siècle. Il paraitrait même que cette salle a été édifiée en son hommage à ! De nombreuses boiseries sculptées, céramiques de Sarreguemines ou encore des paysages britanniques y sont encore présents. On y retrouve même la devise royale anglaise du 19e siècle « Dieu est mon roi ». Pourtant délaissée et utilisée en tant qu’entrepôt pour les costumes, cette salle est depuis 1991 classée monument historique. Pour y accéder, il suffit de passer par une porte dérobée, avant d’entrer dans la salle époustouflante de 6 mètres de hauteur sous plafond pour 130 m² !

Une programmation éclectique

Désormais, cette salle ouverte au public abrite des spectacles de comédie, des DJ sets, des diners et plus encore. C’est d’ailleurs ici que se produit une fois par mois la New York Comedy Night de Sebastien Marx. L’américain y programme des spectacles assurés par exemple par Louis C.K, et Paul Taylor. Outre ses événements musicaux et comiques, vous pourrez louer la salle pour un shooting photo, un tournage, un séminaire, une conférence de presse. Ce sont en tout 50 places qui sont dédiées aux déjeuners et diners assis, et 80 pour les cocktails.


+ D’INFOS :

Où ? A l’Olympia, 28 boulevard des Capucines, 75009 Paris

Site de La Salle de Billard – Olympia

Brochure officielle : Présentation

Image de une : La mythique salle de l’Olympia, Paris 9e © Kmeron

I.DMA

Le Palais Rose de l'avenue Foch avant sa destruction © Enric-Eduard Giménez

Où est passé le Palais Rose de l’avenue Foch ?

Où est passé le Palais Rose de l’avenue Foch ? 850 654 Arsene

Le Palais Rose était l’un des plus beaux et majestueux hôtels particuliers de la capitale. Mais à sa place, on trouve désormais un immeuble moderne aux allures de bunker… On vous raconte l’histoire de cet incroyable monument disparu !

Situé au 50 avenue Foch, dans le 16e arrondissement de Paris, le Palais Rose était inspiré du Grand Trianon de Versailles. En son temps, il fut le symbole du luxe à la parisienne par excellence.

Le faste de la Belle Epoque

Edifié en 1896 par l’architecte Ernest Sanson, le Palais Rose fut commandé par le Comte Boniface de Castellane et son épouse Anna Gould. Il fallu six années pour construire cette splendide demeure de 6 000 m2, qui était pourvue de tout le confort moderne à l’époque. D’ailleurs, même les chambres des domestiques avaient l’eau courante et le chauffage central ! Le couple y organisait des fêtes somptueuses pouvant accueillir jusqu’à 2 000 invités, venant du Tout-Paris et du monde entier.

De la disparition

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et suite à leur divorce, les propriétaires quittent les lieux. Après plusieurs tentatives de sauvegarde vaines, les héritiers font démollir l’édifice dès 1968… Le Palais Rose est remplacé l’année suivante par l’immeuble moderne encore visible aujourd’hui. Réalisé par l’architecte danois Henrik Lassen, il a vu passer des habitants célèbres, comme le couple Hardy et Dutronc.

L'immeuble remplaçant le palais Rose © Google Street View

L’immeuble remplaçant le palais Rose © Google Street View

En réapparitions

Contre toute attente, certains objets du Palais Rose sont réapparus lors d’une vente aux enchères à Paris en 2017 (chez Christie’s). C’est le cas notamment d’une paire unique de vases couverts en forme d’œuf, en porcelaine de Sèvres bleu et or, datant des années 1770. Et fin 2021, des bijoux provenant aussi du palais étaient vendus à Paris-Drouot. Si vous souhaitez vous faire une idée de cette résidence hors du commun, deux folies également inspirées du Grand Trianon existent encore. Le Palais Rose du Vésinet (dans les Yvelines), et l’hôtel 3 rue d’Andigné (Paris 16e). Ce dernier appartient actuellement à Xavier Niel.


Image de une : Le Palais Rose de l’avenue Foch avant sa destruction © Enric-Eduard Giménez

A. C. & IDMA