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Villa des Platanes, Paris 18e © Chabe01

Villa des Platanes : la surprise de Pigalle

Villa des Platanes : la surprise de Pigalle 850 566 Arsene

Entre les snacks et les sex shops du boulevard de Clichy, aux n°58-60, on aperçoit une pépite architecturale inattendue. La Villa des Platanes est en effet un lieu aussi magique, que secret… Alors on vous emmène la découvrir !

Les passants sont d’abord interloqués par sa splendide façade, qui détonne dans le quartier. Avec ses motifs en briques, ses bow-windows semi-circulaires, et ses colonettes, elle mélange les styles. Néo-grec, Renaissance, anglais, parisien… Elle est vraiment atypique, et nous la devons à l’architecte Edmond Deloeuvre, qui l’a réalisée vers 1900. Mais la véritable surprise se trouve derrière les grilles en fer forgé, au travers desquelles les curieux passent le bout de leur nez.

 

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Une villa peut en cacher une autre

Au délà du portail (qui est déjà une oeuvre d’art en soi), on aperçoit d’abord une impressionnante colonnade voûtée. Tout au bout, un élégant bâtiment dévoile son escalier à double volée en forme de fer à cheval, encadré de deux statues-torches. Sauf que la Villa des Platanes ne s’arrête pas là : elle abrite en réalité plusieurs immeubles, jardins, petites maisons et ateliers d’artistes, pour un total de 400 résidents !

 

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Le secret bien gardé de Pigalle

Malheureusement, il est presque impossible d’y entrer. Car les habitants préservent leur tranquilité, et au fond, on les comprend un peu. D’autant plus que la Villa des Platanes est un repaire de célébrités. On compte parmi eux, par exemple, le réalisateur Jean-Pierre Jeunet (qui a fait Amélie Poulain) et l’écrivaine Nadine Monfils. Cependant, quelques artistes ouvrent parfois leurs ateliers, donc il reste de l’espoir ! Et en attendant, l’entrée a déjà de quoi en nous en mettre plein les mirettes !


+ D’INFOS

Villa des Platanes
58-60 boulevard de Clichy, 75018 Paris
M° Pigalle (lignes 2 et 12)

Image d’illustration à la une : Villa des Platanes, Paris 18e © Chabe01

A. C.

Cour Damoye © Catarina Belova

Cour Damoye : une plongée dans le Paris d’antan

Cour Damoye : une plongée dans le Paris d’antan 850 574 Arsene
Lorsque l’on est sur la très animée place de la Bastille, il est difficile d’imaginer y trouver un coin calme… Et pourtant, la cour Damoye, dans laquelle on entre par le n°12 de la place, est un véritable havre de paix ! On vous emmène la découvrir. Pour la trouver, il faut d’abord passer une grille discrète, coincée entre deux restaurants. Là, le charme opère. La surprise, de tomber sur ce petit coin de paradis inattendu, est toujours au rendez-vous…

Comme dans le Paris d’antan

Cette jolie ruelle pavée porte le nom d’Antoine Pierre Damoye, le quincailler qui l’a faite aménager en 1780. A l’époque, son terrain est aux portes de la prison de la Bastille. Des chiffonniers et ferrailleurs (principalement auvergnats) s’y installent alors. Pendant la Première Guerre mondiale, la cour Damoye est utilisée pour réparer les charrettes. Son atmosphère nous transporte tellement dans le temps que le réalisateur Bertrand Tavernier y a tourné son film La Fille de d’Artagnan. Il a d’ailleurs été félicité pour la qualité de ses décors !

 

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La cour Damoye aujourd’hui

Ce havre de paix a bien failli disparaître, sous la pression des promoteurs immobiliers, dans les années 1990. Mais elle a finalement été sauvée, rénovée, et son cachet a été préservé. Elle accueille désormais des commerces, bureaux, ateliers et galeries d’art, qui rappellent son passé artisanal. La cour Damoye est ouverte au public du lundi au vendredi de 9h à 20h, le samedi de 10h à 20h, le dimanche de 13h à 19h. Même si elle est belle toute l’année, on vous conseiller particulièrement d’y aller au printemps quand les glycines sont en fleurs !

Image d’illustration à la une : Cour Damoye © Catarina Belova

A. C.

Cour d'Alsace-Lorraine, Paris 12e © Chabe01

Cour d’Alsace-Lorraine : le Notting Hill parisien

Cour d’Alsace-Lorraine : le Notting Hill parisien 850 561 Arsene

La cour d’Alsace Lorraine est l’une des rues les plus colorées de Paris. Ses façades peintes nous font penser à la célèbre rue Crémieux, qui est aussi dans le 12ème arrondissement… Mais sans les hordes de touristes !

Située derrière la place de la Nation, cette cour en double impasse a un charme fou. Et elle donne le sourire aux passants qui tombent dessus par hasard. On vous en dit un peu plus sur cette pépite architecturale de la capitale.

Un passé typiquement parisien

Comme beaucoup de cours pavées du faubourg Saint-Antoine, celle d’Alsace-Lorraine rappelle le passé champêtre du quartier. Cependant, la rumeur parisienne murmurre que celle-ci aurait été construite, vers 1789, avec des pierres de la Bastille ! Elle était probablement destinée à accueillir des écuries. En tout cas, on lui attribue son nom actuel un siècle plus tard, en 1889. Il rappelle la perte de l’Alsace et de la Lorraine par la France, suite à la guerre franco-prussienne de 1870. Ces deux provinces ont bien sûr été récupérées, après la Première Guerre Mondiale.

 

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Des airs de Notting Hill

Aujourd’hui, la cour d’Alsace-Lorraine abrite plein d’ateliers d’artisans, qui lui donnent son côté si pittoresque. On y croise ainsi plein de métiers différents : architecte, designer, ébéniste, éditeur, ferronnier, ou encore menuisier. Réhabilitée dans les années 1990, ses façades ont alors été peintes de toutes les couleurs. Cela ne vous fait pas un peu penser au quartier de Notting Hill, à Londres ? L’autre partie de la cour est habitée par une belle maison bourgeoise avec jardin. Même si la rue est ouverte au public la journée, elle reste une voie privée, où la tranquilité des résidents est à respecter si vous y allez prendre quelques clichés !

Image d’illustration à la une : Cour d’Alsace-Lorraine, Paris 12e © Chabe01

A. C.

Rue Michal, Butte aux Cailles, Paris 13e © Guilhem Vellut

Une journée sur la Butte aux Cailles

Une journée sur la Butte aux Cailles 850 609 Arsene

La Butte-aux-Cailles est un quartier-village de Paris comme on les aime. C’est un coin pittoresque, avec des maisons basses et colorées, des adresses pleines de charme et du street art un peu partout… Nous vous avons donc concocté un joli programme pour y passer une super journée !

Cette petite butte du 13e arrondissement ne doit pas son drôle de nom aux volailles que l’on imagine. En réalité, il fait référence à la famille Caille, qui l’avait achetée au milieu du XVIe siècle. C’est un quartier parisien aussi tranquille en journée qu’animé le soir, et on ne s’y ennuie jamais !

1. Nager dans un cadre exceptionnel

On commence la journée par un plongeon à la piscine de la Butte-aux-Cailles, qui est classée Monument Historique. Elle a été construite dans les années 1920 dans un superbe style Art Déco. Aux beaux jours, on profite surtout de son bassin extérieur pour faire le plein de soleil (adresse : 5 place Paul Verlaine, Paris 13e).

 

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2. Boire de l’eau de source parisienne

En sortant, rafraichissez-vous à la fontaine qui se trouve sur place, en face de la piscine. Son eau provient d’un puits artésien, relié à la nappe de l’Albien, à 600 mètres de profondeur. Elle a plusieurs dizaines de milliers d’années, est naturellement riche en fer et fluor, et elle est bien sûr gratuite !

 

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3. Déjeuner dans des lieux mythiques

Certains restaurants de la Butte aux Cailles sont devenus de véritables institutions. C’est le cas, par exemple, du Temps des Cerises (31 rue de la Butte aux Cailles) et de Chez Gladines (30 rue des Cinq Diamants). On adore aussi La Butte aux Piafs (31 boulevard Auguste Blanqui) et l’Auberge de la Butte (8 rue de la Butte aux Cailles). Vous n’aurez que l’embarras du choix !

 

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3. En prendre plein la vue

La Butte aux Cailles est devenu l’un des terrains de jeux favoris des street artistes. Et ses rues sont recouvertes de fresques, collages, pochoirs et autres oeuvres colorées ! En effet, son passé industriel, populaire et rebelle, et ses petites ruelles avec peu de circulation, sont très propices à l’art de rue. Vous y trouverez par exemple le souvenir de la célèbres Miss Tic, et les personnages colorés de Seth.

4. Faire le tour du monde

En vous balandant dans le quartier, vous verrez qu’il regorge de coins complètement dépaysants. On vous conseille d’aller voir les maisons à colombages bleus de la Petite Alsace (10 rue Daviel), qui cache la Petite Russie (22 rue Barrault). Perdez-vous aussi dans la bucolique Cité Florale et le discret square des Peupliers, deux pépites qui font vayager !

 

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5. Faire la tournée des bars

Si la butte est plutôt paisible en journée, elle s’anime le soir le long de la rue de la Butte aux Cailles. Comme les restaurants, certains bars sont devenus des incontournables. On pense à la Folie en tête avec sa déco rock (au n°33), et aux rhums arrangés du Merle Moqueur (au n°11). Mais là encore, à vous de trouver votre spot idéal !

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Image d’illustration à la une : Rue Michal, Butte aux Cailles, Paris 13e © Guilhem Vellut

A. C.

Femme et son chien contemplant la vue sur Paris © Iryna Kalamurza

Que faire à Paris avec son chien ?

Que faire à Paris avec son chien ? 1000 704 Arsene

La question préoccupe aussi bien les propriétaires parisiens que les visiteurs : les chiens sont-ils les bienvenus dans la capitale ? La réponse est oui ! Il faut juste connaître les bons endroits, et respecter les règles de la vie en ville, bien sûr… Voici donc notre top 5 des choses à faire avec son chien à Paris.

Paris compte environ 100 000 propriétaires de chiens. Les espaces de liberté y sont forcément un peu restreints, par manque de place. Mais la ville met, malgré tout, de plus en plus d’initiatives en oeuvre pour s’améliorer ! Découvrez ainsi les meilleurs endroits où emmener votre toutou adoré.

1. Visiter Montmartre en bonne compagnie

Veronica Antonelli propose un spectacle en plein air inédit : le ToutouTours. Il s’agit d’une visite chantée de Montmartre, à laquelle les chiens sont autant conviés que leurs maîtres. La cantatrice interprète des airs d’opéra, baroques ou sacrés, a capella, tout au long de la balade. Le parcours se termine enfin par un pique-nique convivial en extérieur. Une expérience culturelle vraiment originale à partager avec son animal !

 

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2. Rencontrer de nouveaux copains

Actuellement, une vingtaine d’espaces canins sont ouverts dans les parcs et jardins parisiens intra-muros. Nos amis canidés peuvent s’y balader en liberté, sans laisse, et surtout jouer ensemble ! Les bois de Boulogne et Vincennes abritent cependant des sites plus grands, avec des zones aménagées pour eux. Des troncs et structures en bois font office d’obstacles (ou servent de bancs de repos pour les propriétaires).

2. Se faire une beauté

On trouve des dizaines de toiletteurs répartis aux quatre coins de la capitale. Il y en a pour tous les styles et tous les budgets ! La Réserve Animale (135 avenue Jean Jaurès, Paris 19e) propose par exemple le lavage canin en libre service. Dans ce dog-wash, vous disposez de tout le matériel nécessaire et réalisez le toilettage vous-même. Des salons prestigieux comme Au Luxe Canin, font la toilette par des professionnels certifiés. Là-bas, les produits sont adaptés à la race et au type de poil, et made in France.

3. Participer à un défilé de mode

Une fois par an, tous les teckels de Paris se retrouvent pour la Sausage walk, c’est-à-dire un défilé qui leur est entièrement réservé ! Il s’agit d’un rendez-vous incontournable si vous êtes propriétaire de l’un d’entre eux, ou tout simplement si vous les adorez… La date de la session 2023 sera divulguée sur la page Facebook officielle de la marche des teckels.

 

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4. Aller dans une garderie de luxe

Chez Alpha Dogs (2 rue de l’Echelle, Paris 1er), nos amis à quatre pattes bénéficient carrément d’un espace bien-être. Ils peuvent s’y faire masser ou profiter d’une séance de luminothérapie. Alpha Dogs House propose également des séjours en pension à la campagne autour de Paris, pendant vos vacances. Aussi, des balades en forêt de Fontainebleau et sur les plages de Normandie, une fois par mois, pour que les toutous prennent le grand air. Ils sont tellement gâtés qu’on les envie !

 

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5. Visiter le cimetière des chiens

Le premier cimetière pour animaux au monde se situe aux portes de Paris, à Asnières. Créé en 1899, il s’appelle le « cimetière des chiens« , mais accueille aussi d’autres animaux. On y trouve ainsi plus de 3800 tombes de chats, chevaux, cochons, oiseaux, lions et même une abeille. Cependant, la star du cimetière c’est bien sûr le chien Rintintin ! En somme, c’est une sorte de petit Père Lachaise pour toutous…

Image d’illustration à la une : Femme et son chien contemplant la vue sur Paris © Iryna Kalamurza

A. C.

Le Panthéon, Paris 5e © Leonid Andronov

Top 3 des anedotes insolites sur le Panthéon

Top 3 des anedotes insolites sur le Panthéon 1000 658 Arsene

Bien qu’il soit mondialement connu, le Panthéon de Paris préserve encore des secrets inattendus… Nous avons donc décortiqué ses trois siècles d’histoire, pour vous présenter notre top 3 de ses anecdotes les plus insolites !

Sous son air sérieux (et un peu austère), le Panthéon dissumule une histoire mouvementée. Car il a, en effet, eu plusieurs vies. Voici donc des informations qui vous surprendront – peut-être ? – sur ce monument emblématique de la capitale.

1. A l’origine, le Panthéon était une église

En 1744, le roi Louis XV guérit d’une terrible fièvre après avoir prié Sainte-Geneviève. Pour la remercier de ce miracle, il fait construire une gigantesque église en son honneur. Mais la Révolution éclate, et l’église est transformée en Panthéon, c’est-à-dire en tombeau pour les grands Hommes de la Nation. Puis, avec la Restauration, elle redevient église Sainte-Geneviève. De nouveau Panthéon sous Louis-Philippe. Encore église avec Napoléon III… et enfin Panthéon avec la IIIe République ! À chaque modification, la croix est enlevée ou remise, le fronton transformé, et le mobilier déménagé.

 

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2. Certains défunts ont été expulsés du Panthéon

Des personnes inhumées au Panthéon ont aussi fait les frais de revirements de situation. C’est le cas de Mirabeau, le premier à y être entré, en pleine Révolution… et aussi le premier à en être sorti ! Il est en effet accusé, trois ans plus tard, de collusion avec l’ennemi royaliste, et donc dépanthéonisé. Il est remplacé par Marat, dont le corps n’y restera que cinq mois car jugé trop sanguinaire ! Nous ne savons toujours pas, à ce jour, où leurs dépouilles ont terminées.

 

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3. La première liaison radio a été émise du Panthéon

Le 5 novembre 1898, Eugène Ducretet et Ernest Roger réussissent à se transmettre un message, en morse, de la Tour Eiffel au Panthéon. C’est la toute première liaison TSF (Télégraphie Sans Fil) de l’histoire ! Et c’est une prouesse pour l’époque car les deux monuments se trouvent quand même à une distance de quatre kilomètres l’un de l’autre. Ces tests sauvent même la Dame de la fer de la destruction, qui accueille ensuite la première station radio. On peut remercier notre cher Panthéon !

 

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Image d’illustration à la une : Le Panthéon, Paris 5e © Leonid Andronov

A. C.

L'Hôtel-Dieu de Paris © Groume

L’Hôtel-Dieu : le plus ancien hôpital de Paris

L’Hôtel-Dieu : le plus ancien hôpital de Paris 2560 1704 Arsene

Fondé il y a plus de 1370 ans, l’Hôtel-Dieu de Paris est aujourd’hui le plus vieil hôpital de la capitale. C’est un véritable monument qui, comme la ville, s’est transformé au fil des siècles. On vous raconte son histoire passionnante et tumultueuse.

Le nom de l’Hôtel-Dieu indique sa vocation d’hospice et son caractère religieux. C’est donc naturel pour nous qu’il soit situé au pied de la cathédrale Notre-Dame, sur l’île de la Cité… Même si, dans les faits, il était là bien avant elle ! Cela explique surtout sa très belle architecture, en forme de cloître.

Un hôpital modeste

Comme tous les Hôtels-Dieu de France (le pays en compte une cinquantaine), celui de Paris est à l’origine rattaché à une église. Il est fondé par un évêque parisien, Saint-Landry, en 651. Véritable symbole de charité et d’hospitalité, l’Hôtel-Dieu reçoit alors les pauvres, les indigents, les orphelins et les pèlerins. C’est le seul hôpital parisien jusqu’à la Renaissance ! Mais il est uniquement financé par des aides, ce qui le mène malheureusement a une crise financière au début du XVIe siècle… Il est ensuite ravagé par 4 incendies au XVIIIe siècle, puis reconstruit à l’initiative du baron Haussmann dans les années 1860.

Le nouveau projet de l’Hôtel-Dieu

Les fameux « cagnards » sont détruits lors de ces grands travaux. Ces quais situés sous l’hôpital servaient de débarcadère, de lavoir, mais aussi de passage secret pour les étudiants en médecine qui venaient voler des cadavres ! En 1908, les religieuses quittent définitivement l’Hôtel-Dieu (pour le couvent de la rue Maison-Dieu, dans le 14e arrondissement). Il fait donc aujourd’hui partie de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, l’APHP. Mais sa mise aux normes modernes coûte trop cher : environ 280 millions d’euros ! Depuis une dizaine d’années, les différents services sont donc transférés dans d’autres établissements… Et le lieu va être entièrement rénové pour accueillir des bureaux, commerces, cafés, et un jardin public. Une nouvelle vie pour ce vétéran parisien qui a traversé les âges !

Image d’illustration à la une : L’Hôtel-Dieu de Paris © Groume

A. C.

Immeuble de Jean Boussard au 45 rue Ribéra, Paris 16e © Celette

Les plus beaux immeubles parisiens de Jean Boussard

Les plus beaux immeubles parisiens de Jean Boussard 1280 853 Arsene

Son nom ne vous dit peut-être pas grand chose, et pourtant, Jean Boussard a réalisé plein d’immeubles à Paris ! Vous êtes même sûrement déjà passé devant l’un d’eux sans le savoir… Voici donc le top 5 de nos préférés.

Jean Boussard ( a fait l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Mais sa carrière d’architecte décolle vraiment lorsqu’il intègre les Postes et Télégraphesen 1872. En effet, c’est en construisant des bâtiments prestigieux pour cette administration qu’il se fait connaître. On vous emmène aux quatre coins de la capitale pour découvrir ses plus belles réalisations.

1. 17 rue des Bernardins, Paris 5e

Ce magnifique immeuble en brique grise date de 1890. Il se distingue vraiment des autres, avec ses balcons en fer forgé, et son dernier étage à arcades mauresques ! Cette construction inhabituelle annonce joliment les prémices de l’Art nouveau, qui commence à pointer son nez en cette fin de XIXe siècle…

 

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2. L’Hôtel des Téléphones

Situé au 55 rue Jean-Jacques-Rousseau (Paris 1er), ce bel immeuble en briques bleues s’appelait autrefois le « Central Gutenberg« . C’était le tout premier bâtiment téléphonique du service public : 1 400 opératrices y mettaient en relation 18 000 abonnés… manuellement ! Ici, Jean Boussard a proposé une forteresse médiévalo-industrielle, dotée de verrières, qui a impressionné les parisiens lors de son inauguration en 1892.

 

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3. Rue de Ribéra, Paris 16e

Cette élégante rue du 16e arrondissement abrite quatre immeubles de Jean Boussard, de 1894, car il y avait son agence. Celui du n°41 bénéficie de la Protection Ville de Paris avec ses splendides mosaïques romaines au sol. Et le 45 a une superbe façade sculptée avec des têtes de lion. C’est d’ailleurs celui que nous avons choisi pour illustrer cet article ! Les n°40 et 42 sont également de lui.

4. 6 rue Jasmin, Paris 16e

Ici, on reconnaît encore la signature de Boussard sur la façade de 1914, richement sculptée par Henri Bouchard. Si vous vous baladez dans les environs, profitez-en pour admirer l’immeuble d’à côté, au n°4, qui est aussi d’eux deux. Enfin, au coin de la rue, le 76-78 de l’avenue Mozart, avec ses balcons à colonnes et ses briques turquoises, est aussi dû à notre cher architecte.

5. Tombes au Père Lachaise

Comme plusieurs de ses confrères, Jean Boussard n’a pas seulement réalisé des immeubles, mais il a aussi créé des sépultures. Notamment au célèbre cimetière du Père Lachaise. Comme ce magnifique tombeau de la famille Florens, pour lequel il s’est associé au marbrier Celi-Hénaut. Une oeuvre complète, qu’on ne lasse pas de (re)découvrir au fil de nos promenades parisiennes !

 

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Image d’illustration à la une : Immeuble de Jean Boussard au 45 rue Ribéra, Paris 16e © Celette

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A. C.

Enseigne de chat, Paris © Romuald_KL

Paris pour les amoureux des chats

Paris pour les amoureux des chats 1000 667 Arsene

Vous adorez les félins mais vous ne pouvez pas en avoir, faute de place dans votre appartement parisien ? On vous a concocté notre top 3 des choses à faire à Paris quand on aime les chats !

Plusieurs études scientifiques ont montré les effets bénéfiques du chat sur l’homme. Il réduit le stress, et donc certaines maladies cardiaques, prévient les allergies si l’on est en contact dès notre naissance, améliore le sommeil et la santé mentale… Voici donc où en rencontrer dans la capitale.

1. Pour les câlins

Deux lieux parisiens permettent de profiter des bienfaits de la ronronthérapie. Rive droite, le Café des chats (9 rue Sedaine, Paris 11e) est un mignon restaurant et salon de thé où une douzaine de chats vivent en liberté. Ils viennent tous d’associations qui les ont sauvés de la rue et de l’abandon, et ils ont ici un nouveau foyer ! On retrouve le même concept sur la rive gauche, au Chat Mallows Café (30 rue des Volontaires, Paris 15e). Là aussi, les matous ont été choisis pour leur sociabilité et sont totalement craquants

 

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2. Pour les joueurs

Si comme nos amis félins vous aimez jouer, Le Triangle (4 rue de Castellane, Paris 8e) propose un escape game avec des chats ! Le lieu est en partenariat avec l’association Les Chats Bohèmes et agit comme une famille d’accueil : il s’occupe des chats en attendant leur adoption. Si vous craquez pour l’un d’entre eux pendant le jeu, vous pourrez donc lui offrir une famille pour la vie !

3. Pour les artistes

Le joli minois des chats a toujours été une source d’inspiration pour les humains. Les Égyptiens de l’Antiquité dessinaient d’ailleurs déjà leur déesse Bastet avec un visage félin ! Pour les fans de street art aujourd’hui, rendez-vous au 141 boulevard Vincent-Auriol (Paris 13e). L’artiste C215 a réalisé une splendide fresque de chat sur le mur de l’immeuble. Et si vous êtes plutôt sculpture, allez dans la 6ème division du cimetière du Montparnasse. Niki de Saint-Phalle y a réalisé une magnifique tombe pour son ami Ricardo Menon !

Image d’illustration à la une : Enseigne de chat, Paris © Romuald_KL

A. C.

Place des Victoires, Paris © Jerome LABOUYRIE

La petite histoire de la place des Victoires

La petite histoire de la place des Victoires 1000 667 Arsene

La place des Victoires est l’une des cinq places royales de Paris, et elle fait aussi partie des plus majestueuses. Derrière ses élégantes façades, se trame une histoire passionnante et mouvementée, que nous vous dévoilons aujourd’hui.

Comme les places des Vosges, Dauphine, Vendôme et Concorde, celle des Victoires a été commandée pour célébrer un roi. Cette dernière est peut-être moins connue que ses consoeurs, mais mérite tout autant notre attention…

Des victoires militaires

Cette belle place parisienne est construite en 1685, pour honorer les victoires de Louis XIV. D’abord celle qui mis fin à la guerre de Hollande, avec le traité de Nimègue. Et celle contre les protestants, avec la révocation de l’édit de Nantes. Quatre grosses lanternes brûlent en continu, autour de la place, pour éclairer la statue en bronze qui trône au centre. Mais elle ne survit pas à la Révolution ! Elle est abattue, fondue pour faire des canons, et remplacée par une pyramide en bois. Sous l’empire, on y installe une statue du général Desaix représenté nu… L’oeuvre fait polémique et est alors retirée. A la Restauration, la statue actuelle de Louis XIV à cheval est enfin mise en place, en.

La première place circulaire de Paris

Si le monument qui la décore a mis du temps à trouver sa version finale, en revanche son architecture a peu bougé. Sa forme circulaire (véritable innovation pour son époque !), que l’on doit à l’architecte du roi Jules Hardouin Mansart, est restée intacte. De même que la douzaine d’hôtels particuliers qui l’entourent, qui datent tous de la fin du XVIIe siècle. Ils sont d’ailleurs inscrits ou classés au titre des Monuments Historiques. L’hôtel de Prévenchères, au n°6, fut la résidence d’Antoine Crozat, surnommé « l’homme le plus riche de France » à la fin du règne de Louis XIV ! Aujourd’hui, la place des Victoires accueille de nombreux créateurs, pour le plus grand bonheur des passionnés de mode et de déco.

Image d’illustration à la une : Place des Victoires, Paris © Jerome LABOUYRIE

A. C.