Histoire

Eglise Sainte-Agnès de Maisons-Alfort © Ecuph

La Sainte-Chapelle des bords de Marne

La Sainte-Chapelle des bords de Marne 1024 633 Arsene

Surnommée également le « Prisme de lumière », l’église Sainte-Agnès de Maisons-Alfort est un véritable joyau de l’Art déco. On vous emmène à la découverte de ce trésor (trop) peu connu des franciliens.

Défier l’espace

Construite dans les années 1930, cette église est tout d’abord une prouesse technique. Les architectes – Brillaud de Laujardière et Raymond Puthomme – ont transformé un terrain tout biscornu, étroit et enclavé, en un monument lumineux et moderne en béton armé. Un exploit rendu possible grâce au directeur de l’usine Suze (oui, celle que l’on boit !) qui a financé l’opération à 80%.

Originalités architecturales

De par les contraintes de son emplacement, la forme de l’église est en losange et elle ne possède ni parvis, ni transept. Mais les vitraux de Max Ingrand (qui a décoré le théâtre du Palais de Chaillot) laissent passer toute la lumière, de manière éclatante et colorée, ce qui lui vaut d’être appelée la Sainte-Chapelle des bords de Marne. Des spécificités qui méritent vraiment d’aller jeter un coup d’oeil à ce chef d’oeuvre Art déco classé monument historique.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Brian Tremblay (@vrpasa)


+ D’INFOS 

Eglise Sainte-Agnès de Maisons-Alfort
Rue Nordling, 94700 Maisons-Alfort
M° Ecole vétérinaire (ligne 8)

A. C.

paris tour eiffel vue etoile

L’histoire des illuminations de la tour Eiffel

L’histoire des illuminations de la tour Eiffel 760 397 Arsene

Chaque soir, elle offre un spectacle magnifique. La Dame de fer, jaune-brune la journée, brille de mille feux. Des becs à gaz, jusqu’aux LED, Vivre Paris retrace l’histoire des illuminations de la tour Eiffel.

Il est 19h59 sur le Champ-de-Mars. Sur la pelouse verte du parc, alors que la tour Eiffel s’est déjà enveloppée dans sa robe dorée, touristes et Parisiens s’amassent en attendant un autre spectacle. Plus que quelques secondes à attendre avant d’admirer un spectacle fascinant. 20h : 20.000 lampes à éclats scintillent. Cris, joie et émerveillement gagnent Paris. La tour Eiffel, jaune-brune la journée, se sublime.

La première illumination de la tour a eu lieu le soir de son inauguration. Le 31 mars 1889, 10 000 becs de gaz sont installés le long des arbalétriers et des plates-formes. Au sommet, deux projecteurs éclairent les monuments de Paris et un phare bleu-blanc-rouge dominent la tour Eiffel. C’est d’ailleurs à l’époque le phare le plus puissant du monde.

© Song_about_summer / Shutterstock.com

« Top de l’an 2000 »

Onze ans après, lors de l’exposition universelle de 1900, la magie de l’électricité s’empare de Paris. 5.000 ampoules électriques remplacent les 10.000 becs à gaz. Au pied de la Dame de fer, on installe même le Palais de l’Électricité, un édifice immense qui a pour but de montrer la puissance de l’électricité.

Au cours du XXe siècle, le renouvellement de ses sources d’illumination est fréquent. De l’électricité, elle passe aux lampes à incandescence puis au néon en passant par le sodium à haute pression et récemment les leds. 

Mais depuis 23 ans, un autre spectacle s’offre aux touristes et aux Parisiens. Pour le « top de l’an 2000 », 20.000 ampoules brillent de mille feux. Un spectacle pyrotechnique qui à l’origine ne devait être qu’éphémère mais est renouvelé en 2003. À l’époque, la tour Eiffel scintille les dix premières minutes de chaque heure, de la tombée de la nuit jusqu’à une heure du matin. En 2008, le scintillement est divisé par deux et en 2022, face à la crise énergétique, pour économiser de l’électricité, le dernier scintillement a lieu à 23h et la tour Eiffel s’éteint à 23h45.


Photo de une  : vision d’artiste – Paris étoilée © By Ingus Kruklitis

C.D.

La Sainte-Trinité, cathédrale russe de Paris, rive gauche © Wirestock Creators

Faire le tour du monde sans quitter le sud de Paris

Faire le tour du monde sans quitter le sud de Paris 1000 667 Arsene

Selon une étude de l’APUR, aujourd’hui 15 % des habitants de la métropole parisienne sont de nationalité étrangère. La richesse et la variété de ce multiculturalisme se retrouvent dans plein de quartiers différents : voici donc nos préférés, pour voyager sans quitter le sud de la capitale !

Chinatown

Fuyant la situation politique en Asie du Sud-Est, plusieurs communautés asiatiques se sont installées dans les logements vacants du 13ème arrondissement dès les années 1970. Ici, on célèbre le Nouvel an chinois, la messe est en cantonais, des temples bouddhistes sont cachés ça et là. On y vient aussi pour faire ses courses chez les frères Tang et profiter des nombreux restos du quartier !

Le Pletzl

C’est le plus ancien quartier juif de Paris puisque la communauté s’installe dans le Marais à partir du XIIIe siècle. Dès 1880, ils se concentrent principalement autour de la place Saint-Paul, renommée le Pletzl  (« petite place » en yiddish). Sa colonne vertébrale est la charmante rue des Rosiers, remplie de bonnes boulangeries et restaurants cacher. Mais n’y allez pas le samedi, c’est le jour du shabbat – le repos hebdomadaire – donc tout est fermé !

La petite Bretagne

Avec la première ligne de train Paris Montparnasse – Brest créée en 1865, de nombreux bretons s’implantent autour de la gare. Mais la langue française n’étant pas obligatoire en Bretagne (avant 1930), ils sont souvent obligés d’accepter les métiers peu qualifiés et subissent le racisme : ils sont appelés « les parias »… Se serrant les coudes, ils arrivent à ouvrir de délicieuses crêperies bretonnes, qui attirent encore parisiens et touristes aujourd’hui !

Billankoursk

Suite à la Révolution russe de 1917, de nombreuses familles russes trouvent refuge près de Paris, dans un quartier de Boulogne-Billancourt qui sera rapidement surnommé « Billankoursk ». 30 000 de ces hommes sont embauchés dans les usines Renault voisines, et s’installent définitivement ici. La jolie église orthodoxe Saint-Nicolas-le-Thaumaturge conserve encore la mémoire de cette page de l’Histoire.

Quartiers arméniens

Surnommé « la petite Arménie », un quartier d’Alfortville est le repaire de la communauté arménienne depuis les années 1910. La Maison Arménienne Culturelle et Artistique, l’église apostolique Saint-Paul et Saint-Pierre, les commerces et rues qui portent des noms arméniens sont toujours le symbole de cette présence. On retrouve un quartier similaire à Issy-Les-Moulineaux, avec également son église évangélique, son temple et sa maison de la Culture Arménienne.

Découvrez aussi comment faire le tour du monde sans quitter le nord de Paris !

Image à la UNE : La Sainte-Trinité, cathédrale russe de Paris, rive gauche © Wirestock Creators

A. C.

La Sainte-Trinité, cathédrale russe de Paris, rive gauche © Wirestock Creators

Faire le tour du monde sans quitter le sud de Paris

Faire le tour du monde sans quitter le sud de Paris 1000 667 Arsene

Selon une étude de l’APUR, aujourd’hui 15 % des habitants de la métropole parisienne sont de nationalité étrangère. La richesse et la variété de ce multiculturalisme se retrouvent dans plein de quartiers différents : voici donc nos préférés, pour voyager sans quitter le sud de la capitale !

Chinatown

Fuyant la situation politique en Asie du Sud-Est, plusieurs communautés asiatiques se sont installées dans les logements vacants du 13ème arrondissement dès les années 1970. Ici, on célèbre le Nouvel an chinois, la messe est en cantonais, des temples bouddhistes sont cachés ça et là. On y vient aussi pour faire ses courses chez les frères Tang et profiter des nombreux restos du quartier !

Le Pletzl

C’est le plus ancien quartier juif de Paris puisque la communauté s’installe dans le Marais à partir du XIIIe siècle. Dès 1880, ils se concentrent principalement autour de la place Saint-Paul, renommée le Pletzl  (« petite place » en yiddish). Sa colonne vertébrale est la charmante rue des Rosiers, remplie de bonnes boulangeries et restaurants cacher. Mais n’y allez pas le samedi, c’est le jour du shabbat – le repos hebdomadaire – donc tout est fermé !

La petite Bretagne

Avec la première ligne de train Paris Montparnasse – Brest créée en 1865, de nombreux bretons s’implantent autour de la gare. Mais la langue française n’étant pas obligatoire en Bretagne (avant 1930), ils sont souvent obligés d’accepter les métiers peu qualifiés et subissent le racisme : ils sont appelés « les parias »… Se serrant les coudes, ils arrivent à ouvrir de délicieuses crêperies bretonnes, qui attirent encore parisiens et touristes aujourd’hui !

Billankoursk

Suite à la Révolution russe de 1917, de nombreuses familles russes trouvent refuge près de Paris, dans un quartier de Boulogne-Billancourt qui sera rapidement surnommé « Billankoursk ». 30 000 de ces hommes sont embauchés dans les usines Renault voisines, et s’installent définitivement ici. La jolie église orthodoxe Saint-Nicolas-le-Thaumaturge conserve encore la mémoire de cette page de l’Histoire.

Quartiers arméniens

Surnommé « la petite Arménie », un quartier d’Alfortville est le repaire de la communauté arménienne depuis les années 1910. La Maison Arménienne Culturelle et Artistique, l’église apostolique Saint-Paul et Saint-Pierre, les commerces et rues qui portent des noms arméniens sont toujours le symbole de cette présence. On retrouve un quartier similaire à Issy-Les-Moulineaux, avec également son église évangélique, son temple et sa maison de la Culture Arménienne.

Découvrez aussi comment faire le tour du monde sans quitter le nord de Paris !

Image à la UNE : La Sainte-Trinité, cathédrale russe de Paris, rive gauche © Wirestock Creators

A. C.

Le jardin des Tuileries

L’histoire du plus vieux parc de Paris

L’histoire du plus vieux parc de Paris 800 497 Arsene

Au cœur de Paris, entre la place de la Concorde et le musée du Louvre, réside un parc extraordinaire. Le jardin des Tuileries est le plus vieux parc public de Paris. Un monument vert très fréquenté dont l’histoire demeure mystérieuse pour certains. Vivre Paris vous dévoile son histoire fascinante.

En 1564, la reine Catherine de Médicis lance un projet faramineux : construire un château proche de la Seine, entouré d’un immense parc. C’est la naissance du jardin des Tuileries et de son palais, aujourd’hui détruit. Le parc s’inspire des jardins florentins où Catherine de Médicis passe sa petite enfance. Le jardin est immense. Au milieu, on y trouve une grotte ornée d’œuvres du céramiste Bernard Palissy. 

Un siècle plus tard, en 1664, Louis XIV souhaite changer le parc. Il charge André Le Nôtre de le redessiner. Lui, le créateur des jardins royaux de Versailles connaît bien le jardin des Tuileries. Il y est né. Son père et son grand-père étaient des jardiniers au service du roi, ils avaient une maison au cœur du jardin. C’est là, le 15 septembre 1700 qu’il y décède.

Le jardin des Tuileries au XVIIe siècle

Vue du jardin depuis le palais des Tuileries au XVIIe siècle. L’avenue des Champs-Élysées, visible en arrière-plan, est alors une perspective tracée dans la campagne pour agrémenter la vue depuis le jardin et le palais – Israel Silvestre (1621–1691) @ Wikimédia Commons

Un fantôme s’y balade

André Le Nôtre a créé un resplendissant jardin à la française, dont la structure est toujours inchangée. Sous Louis XIV, le jardin est ouvert à un public restreint. Il faut attendre 1871 pour qu’il devienne entièrement accessible à tous.

En 400 ans de vie, le jardin a vu passer nombre d’hommes et de femmes. En 1900, le plus grand banquet de France y est même organisé. 22.000 maires s’y rassemblent à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900. Mais de toutes les personnes qui ont traversé le parc, un homme va marquer son histoire. Un fantôme qui a frayé la chronique : l’homme rouge.

En 1564, la reine Catherine de Médicis ne le sait pas encore mais le terrain est hanté et c’est de sa faute. Avant la construction du palais des Tuileries, sur le terrain, un petit château, des fabriques de tuile et un abattoir où travaille Jean. Mais Jean a l’oreille qui traîne. Les bruits de couloirs, les rumeurs, les secrets de la cour, il les connaît tous. C’en est trop pour la reine. Catherine de Médecine veut le faire taire. Elle charge un noble de le tuer, à l’abri des regards. Au moment de lui asséner le dernier coup, Jean l’Écorcheur préviens : « Je reviendrai ».

Palais des Tuileries

Le palais des Tuileries, vu du quai d’Orsay. Toile de Nicolas Jean-Baptiste Raguenet, 1757 © Musée Carnavalet | Wikimédia Commons

Napoléon l’aurait aperçu

Sur le chemin pour annoncer la mort de Jean, le noble se sent suivi. Il se retourne. Derrière lui, au milieu de la foule, un homme ensanglanté. C’est Jean. Le noble s’empresse de retourner sur les lieux du crime. Le corps n’est plus là. Lorsque la reine apprend la nouvelle, elle ne prend pas son histoire au sérieux. Mais quelque temps plus tard, Jean l’Écorcheur apparaît devant elle. Toujours ensanglanté, il lui prédit des malheurs.

Il n’en faut pas plus à Catherine de Médicis. Elle quitte le palais. Jean l’Écorcheur disparaît jusqu’en 1792. En pleine Révolution française, il réapparaît face à Marie-Antoinette : bientôt, elle mourra décapitée, indique-t-il. Plus tard, c’est face à Napoléon Bonaparte, en 1815, qu’il revient. Avant la bataille de Waterloo, Jean le prévient : « Fais la paix avec l’ennemi ou tu périras ». Le 26 mars 1871, nouvelle révolution à Paris. Pendant la Commune, le palais des Tuileries brûle. Là encore, Jean l’Écorcheur apparaît au milieu des flammes. C’est la dernière fois qu’il est vu. Mais on dit qu’il rôde encore dans le jardin des Tuileries.


Photo de une : Le jardin des Tuileries © anmbph

C.D.

Le Céramic Hôtel de Jules Lavirotte, Paris 8e © Moonik

Les plus beaux immeubles de Jules Lavirotte

Les plus beaux immeubles de Jules Lavirotte 1024 680 Arsene

Plusieurs architectes ont marqué la capitale avec leurs superbes constructions, à l’image d’Hector Guimard, Henri Sauvage, ou encore Le Corbusier… Aujourd’hui on vous présente Jules Lavirotte, dont les immeubles ont même remporté plusieurs fois le concours de façades de la ville de Paris !

12 rue Sédillot, Paris 7e (1899)

Actuellement occupé par un lycée italien, cet immeuble est l’une des toutes premières réalisations de Lavirotte à Paris. Il lui avait été commandé par la Comtesse de Monttessuy, et est assez éclectique : les balcons et mansardes reprennent les codes du rococo, tandis que la porte s’inspire de l’art nouveau d’Hector Guimard.

3 square Rapp, Paris 7e (1900)

Jules Lavirotte vivait aux 4e et 5e étages de ce splendide immeuble où il mélange à nouveau les styles, avec une tourelle médiévale, des bossages Renaissance, des mascarons rococo et des décors Art nouveau. Comme la plupart des oeuvres de l’architecte, il est aujourd’hui inscrit au titre des monuments historiques.

29 avenue Rapp, Paris 7e (1901)

Cet immeuble Lavirotte a remporté le concours de façades de Paris en 1901 et on comprend pourquoi : son style art nouveau est extraordinaire, délirant, plein de connotations sexuelles… Comme par exemple la porte en bois dont les ferronneries représentent une verge, ou le lézard qui était justement le surnom de cet organe masculin en argot de l’époque !

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par @anclados_en_paris

34 avenue de Wagram, Paris 8e (1904)

Le Céramic Hôtel a été commandé à Lavirotte par une amie de sa femme, Amélie Russeil, qui souhaite se démarquer des établissements concurrents. Et le défi est relevé haut la main par l’architecte avec cette façade super originale (on se croirait à Barcelone devant une maison de Gaudi !), qui gagne d’ailleurs encore le concours de façades de Paris, en 1905.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par 芙紗子 fusako (@f_k_paris)

23 avenue de Messine, Paris 8e (1906)

Jamais deux sans trois, Jules Lavirotte rafle une nouvelle fois le prix tant convoité avec cet immeuble en 1907 ! Les sculptures de Léon Binet et les ferronneries de Dondelinger lui donnent un style très chic, plus sobre que ses réalisations précédentes. Les 4 derniers étages ainsi que la jolie tour d’angle tout en haut ont été rajoutés plus tard.

169 boulevard Lefebvre, Paris 15e (1908)

Ce petit immeuble à loyers modérés – en quelque sorte ancêtre des HLM – a été commandé à Lavirotte directement par le propriétaire, M. Carré. Au fil du temps, il a subi plusieurs restaurations qui l’ont un peu dénaturé mais heureusement ses charmantes frises en céramique semblent intactes !

Image de UNE : Le Céramic Hôtel de Jules Lavirotte, Paris 8e © Moonik

A. C.

Immeuble Les Chardons, Paris 16e © Mbzt

Les immeubles qui ont remporté le concours de façades de Paris

Les immeubles qui ont remporté le concours de façades de Paris 1024 715 Arsene

S’inspirant de la ville de Bruxelles, la mairie de Paris organisait un grand concours d’architecture chaque année de 1898 à 1930. Parmi les lauréats, voici le top 5 de nos immeubles préférés : on y trouve de véritables pépites parisiennes et des célébrités comme l’emblématique Hector Guimard

1898 : le Castel Béranger d’Hector Guimard

C’est le tout premier gagnant du concours de façade de Paris, et pourtant il n’a pas fait l’unanimité à son époque… Les courbes fantaisistes de l’art nouveau proposées ici par le maître incontesté du mouvement, Hector Guimard, lui ont même valu le surnom de « Castel Dérangé » ! (Adresse : 14 rue Jean de la Fontaine, Paris 16e)

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Jérôme (@pixiprol)

1903 : Les Chardons de Charles Klein

Ce splendide immeuble lauréat est entièrement recouvert de céramique aux formes végétales, des feuilles de chardons – d’où son nom – vertes qui semblent grimper le long de la façade. Un bijou qui vaut le détour si vous passez dans le 16ème arrondissement(Adresse : 9 rue Claude Chahu et 2 rue Eugène Manuel, Paris 16e)

1911 : le 31 rue Campagne-Première d’André Arfvidson

Cette construction mêlant logements et ateliers est aussi une subtile transition entre l’art nouveau et l’art déco. De nombreux artistes liés au quartier de Montparnasse y ont séjourné, comme Dora Maar, Man Ray ou encore Soutine. Il se murmurre aussi que Dominique Strauss-Kahn y aurait vécu… (Adresse : 31 rue Campagne-Première, Paris 14e)

1922 : le 39 rue Scheffer d’Ernest Herscher

Avec ses briques roses, ses bow-windows et son toit à ombrelles, cet immeuble est unique en son genre à Paris. Les motifs floraux et animaliers – cherchez les escargots et les lézards – sur la pierre de taille, ainsi que les ferronneries des balcons, sont également sublimes… Celui-ci a aussi bien mérité son prix ! (Adresse : 39 rue Scheffer, Paris 16e)

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Doors Od (@doors_od)

1926 : le Hameau du Danube par Georges Albenque et Eugène Gonnot

Ici, les architectes ont réalisé pas moins de 28 maisonnettes ! Organisées de manière symétrique autour d’une voie en forme de Y dans l’esprit des cités-jardins, elles sont vraiment pittoresques et totalement dépaysantes. C’est l’un des plus beaux coins du quartier de la Mouzaïa, dommage que l’accès soit privé(Adresse : 46 rue du Général Brunet, Paris 19e)

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Olivia Snaije (@oliviasnaije)

Et bien sûr on n’oublie pas les incroyables immeubles de Jules Lavirotte et d’Henri Sauvage, à qui nous avons consacré un article chacun !

Image de UNE : Immeuble Les Chardons, Paris 16e © Mbzt

A. C.

 

 

Musee henner paris

Les plus belles maisons d’artistes de la rive droite

Les plus belles maisons d’artistes de la rive droite 850 638 Arsene

Créé par le Ministère de la Culture, le label « Maisons des Illustres » distingue les plus belles demeures de personnages célèbres. On en compte 245 en France, dont 13 à Paris : autant de visites insolites en perspective ! Voici celles qui vous attendent sur la rive droite de la capitale.

Bibliothèque de l’Arsenal

Nommé conservateur de la bibliothèque de l’Arsenal en 1824, Charles Nodier (1780-1844) y tient un célèbre et influent salon littéraire où il reçoit les plus grands écrivains, de Lamartine à Victor Hugo en passant par Alfred de Vigny. Cette incroyable bibliothèque est aujourd’hui consacrée à l’histoire du livre, à la littérature française du XVIe au XIXe siècle, et conserve les précieuses archives de la Bastille. (Adresse : 1 rue de Sully, Paris 4e)

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Marie Fiscus (@fiscusmarie)

Maison de Victor Hugo

Donnant sur la mythique Place des Vosges, l’appartement de Victor Hugo (1802-1885) devient un musée en 1903 à l’initiative de son ami Paul Meurice. La visite suit les trois grandes étapes de sa vie : avant, pendant et après l’exil, de l’antichambre où les portraits évoquent sa jeunesse jusqu’à l’émouvante chambre à coucher où il termina sa vie. (Adresse : 6 place des Vosges, Paris 4e)

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par z⚜️ (@lesfleurslys)

Musée Gustave Moreau

L’univers de Gustave Moreau (1826-1898), grand maître du courant symboliste, est une ôde au rêve, à la mythologie et à la littérature. À la fin de sa vie, il transforme sa maison en musée et lègue son atelier à l’État avec plus de 14 000 dessins et calques, 850 peintures ou cartons, 350 aquarelles et 15 sculptures en cire ! (Adresse : 14 rue de La Rochefoucauld, Paris 9e)

Musée Yves Saint-Laurent

C’est ici que les créations du grand couturier Yves Saint-Laurent (1936-2008) ont vu le jour de 1974 à 2002. Ce musée biographique est aussi le témoin de l’histoire du XXe siècle, et d’une haute couture qui était alors synonyme d’un art de vivre exceptionnel. (Adresse : 5 Avenue Marceau, Paris 16e)

Musée Clémenceau

Homme d’État surnommé « le Tigre » pour ses méthodes inflexibles, Georges Clemenceau (1841-1929) était aussi un grand collectionneur d’art asiatique. Resté inchangé depuis sa mort, son appartement est devenu un intéressant musée présentant sa vie politique, ses activités littéraires, ainsi que sa relation au monde et aux artistes de son temps. (Adresse : 8 rue Benjamin-Franklin, Paris 16e)

Appartement-atelier de Le Corbusier

Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, l’architecture moderne et fonctionnaliste de Le Corbusier (1887-1965) est reconnaissable entre mille ! Elle s’illustre ici dans son appartement de l’immeuble Molitor, qu’il a conçu avec son cousin Pierre Jeanneret dans les années 1930. C’est un magnifique alliage de béton, métal et verre qui fut aussi son atelier de peinture. (Adresse : 24 rue Nungesser et Coli, Paris 16e)

Maison de Balzac

Si l’on ne présente plus Honoré de Balzac (1799-1850), sa maison parisienne est en revanche est un petit coin de paradis à Paris qui reste seulement connue des initiés. Il y a vécu 7 ans et y mena un travail d’écriture acharné, sur la table conservée religieusement dans son cabinet de travail… Une séquence émotion pour les afficionados ! (Adresse : 47 rue Raynouard, Paris 16e)

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Mara Grimm 🍴 (@maragrimm)

Musée Jean-Jacques Henner

Situé dans un superbe hôtel particulier du XIXe siècle, ce musée hors du temps est consacré à l’œuvre du peintre Jean-Jacques Henner (1829-1905) et fut aussi la demeure de son homologue portraitiste Guillaume Dubufe (1853-1909). C’est l’un des rares témoignages de l’architecture privée sous la IIIe République encore accessible au public. Une merveille ! (Adresse : 43 Avenue de Villiers, Paris 17e) 

Découvrez aussi les plus belles maisons d’artistes de la rive gauche de Paris en cliquant ici !

Image de UNE : Musée national Jean-Jacques Henner © Hartl-Meyer

A. C.

Le cabinet de travail d'Auguste Comte

Les plus belles maisons d’artistes de la rive gauche

Les plus belles maisons d’artistes de la rive gauche 800 534 Arsene

A Paris, 13 demeures de personnages célèbres ont reçu le label « Maisons des Illustres » créé par le Ministère de la Culture. Ce sont autant de visites insolites qui vous attendent (la France en compte 245 en tout !) et voici déjà celles qu’abrite la rive gauche de la capitale.

Musée Curie

Première femme professeur d’université, Marie Curie (1867-1934) obtient trois prix Nobel : deux pour la découverte de la radioactivité – naturelle et artificielle -, et un pour ses travaux sur le radium ! Construit en 1914, l’Institut du radium est aujourd’hui devenu le passionnant musée de l’Institut Curie. (Adresse : 11 rue Pierre-et-Marie-Curie, Paris 5e)

Maison d’Auguste Comte

Eminent philosophe et sociologue, Auguste Comte (1798-1857) vit et travaille dans cet appartement avec sa fille adoptive. Il y reçoit également les membres de la Société positiviste ainsi que sa douce Clotilde de Vaux (avec qui il n’a qu’un amour platonique !). Le lieu a été entièrement restauré et reconstitué tel qu’il était à sa disparition, et abrite la précieuse bibliothèque dépositaire de son œuvre. (Adresse : 10 rue Monsieur-le-Prince, Paris 6e)

Musée Eugène Delacroix

Pour se rapprocher de l’église Saint-Sulpice dont il décorait une chapelle, le peintre Eugène Delacroix (1798-1863) s’installa rue de Fürstenberg en 1857. Son appartement-atelier, qui donne sur un paisible petit jardin au fond d’une cour, est aujourd’hui l’un des plus charmants musées de la capitale ! (Adresse : 6 rue de Fürstenberg, Paris 6e)

Atelier Chana Orloff

Ce lieu magique blotti dans la Villa Seurat présente près de 200 œuvres de la sculptrice Chana Orloff (1888-1968). C’est ici qu’elle a présenté son art avant-gardiste, d’une époustouflante modernité, depuis la construction de cette maison en 1926 jusqu’à sa mort en 1968. (Adresse : 7 bis Villa Seurat, Paris 14e)

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Eline Pajot (@elinepajot)

Musée Pasteur

Mondialement connu pour l’invention de la pasteurisation et du vaccin contre la rage, Louis Pasteur (1822-1895) vécut les dernières années de sa vie dans cet appartement. Conservé totalement intact et devenu un très joli musée, il se situe au coeur de son institut créé en 1888. (Adresse : 25 rue du Docteur-Roux, Paris 15e)

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Chloé Lescale (@cl0cl0_l)

Découvrez aussi les plus belles maisons d’artistes de la rive droite de Paris en cliquant ici !

Image de UNE : Le cabinet de travail d’Auguste Comte © David Labreure

A. C.

Cimetière du Père Lachaise, Paris

Le Père Lachaise repose t-il au cimetière qui porte son nom ?

Le Père Lachaise repose t-il au cimetière qui porte son nom ? 850 567 Arsene

La réponse est non ! On appelle ce célèbre cimetière parisien « le Père Lachaise » car ce dernier y avait une résidence secondaire il y plusieurs siècles, mais il se nomme en réalité le cimetière de l’Est. Alors où est donc enterré le Père Lachaise ?

Un personnage important

François d’Aix de La Chaise n’était pas n’importe qui en son temps : il fut le confesseur de Louis XIV pendant 34 ans ! Lorsqu’il ne travaillait pas auprès du roi à Versailles, il résidait à Paris près de l’église Saint-Paul. Il allait aussi se reposer avec d’autres jésuites dans leur maison de campagne sur le Mont-Louis, une colline bucolique au nord-est de la capitale.

Déplacements posthumes

Lorsqu’il décède en 1709, le Père La Chaise est inhumé en l’église Saint-Paul. Sa sépulture est placée dans un caveau sous l’allée centrale de la nef, accessible par une trappe. Mais des travaux effectués un siècle plus tard révèlent que son cercueil est très endommagé… Ses restes sont alors transférés dans un ossuaire près du chœur de l’église, qui existe toujours !

La réhabilitation inattendue

Quant au Mont-Louis, il reste fréquenté par les frères jésuites jusqu’à ce qu’ils soient bannis du royaume de France à l’aube de la Révolution. Les terrains sont alors revendus, et acquis par la Ville de Paris en 1804 qui y installe son cimetière de l’Est. Très vite, les parisiens le surnommeront le Père Lachaise et c’est aujourd’hui le cimetière le plus visité au monde !


+ D’INFOS

Eglise Saint-Paul : 99 rue Saint-Antoine, 75004

Cimetière du Père Lachaise : 16 rue du Repos, 75020

Image à la UNE : Cimetière du Père Lachaise, Paris © Marx Bruxelle

A. C.