Histoire

L’histoire de la chapelle expiatoire

L’histoire de la chapelle expiatoire, monument méconnu à Paris

L’histoire de la chapelle expiatoire, monument méconnu à Paris 850 563 Arsene

C’est peut-être le monument le plus méconnu de Paris. Et pourtant, il vaut le détour. La chapelle expiatoire et son magnifique jardin accueillent encore aujourd’hui Parisiens et touristes. Retour sur l’histoire de la chapelle expiatoire et ses deux cents ans d’existence.

C’est « peut-être le monument le plus remarquable de Paris », s’enthousiasme l’écrivain Chateaubriand. Pourtant peu de Parisiens ont déjà visité la chapelle expiatoire. Ce vestige du passé et son jardin magnifique sont nichés au cœur du 8e arrondissement de la capitale. À quelques pas de la gare Saint-Lazare, elle offre un cadre idyllique pour se reposer. Retour sur l’histoire de ce monument méconnu.

Les femmes politiques mis en lumières lors de la journée des droits des femmes

La Chapelle expiatoire © Centre des monuments nationaux

Cimetière avant d’être chapelle

La chapelle est édifiée au XIXe siècle. Pour comprendre son histoire, il faut remonter dans le temps. Près de trois cents ans en arrière, au XVIIIe siècle. À son emplacement actuel, le long de la rue des Mathurins, se trouve le cimetière paroissial de la Madeleine. En 1770, les victimes d’un fait divers meurtrier y sont inhumées. Le 30 mai, les Parisiens sont nombreux à célébrer le mariage entre le futur Louis XVI et Marie-Antoinette… Trop nombreux. Cette soirée-là, près de 130 personnes vont périr. Les rues s’obstruent, les gens sont bloqués autour de la rue Royale et la panique gagne la foule. Des hommes et des femmes se font écraser. Il faudra deux heures à la garde pour retrouver le calme. On parle de « la grande presse de la rue Royale ».

Sous la Révolution Française, le cimetière va accueillir de nombreuses dépouilles de guillotinés. Il est situé à seulement 800 mètres de l’actuelle place de la Concorde où « la guillotine est le plus souvent dressée », détaille le Centre des Monuments Nationaux (CMN). Parmi les inhumés : Olympe de Gouges, Madame du Barry, Louis XVI et Marie-Antoinette. Vingt ans séparent les dépouilles du roi et de la reine sont transférées à la basilique de Saint-Denis.

Un lieu mémoriel

Leur passage dans ce cimetière parisien marque le roi Louis XVIII. En 1826, la chapelle expiatoire est édifiée dans un style néo-classique inspiré par le romantique. « Un vrai chef-d’œuvre », écrit Charles Garnier, l’architecte de l’Opéra de Paris. « Souvent menacée de démolition, la chapelle expiatoire est classée monument historique en 1914 », note le CMN.

Aujourd’hui, les Parisiens peuvent toujours la visiter. Des visites et conférences y sont régulièrement organisées.


Photo de une : L’histoire de la chapelle expiatoire © Centre des monuments nationaux

C.D.

Le Panthéon, Paris 5e © Leonid Andronov

Top 3 des anedotes insolites sur le Panthéon

Top 3 des anedotes insolites sur le Panthéon 1000 658 Arsene

Bien qu’il soit mondialement connu, le Panthéon de Paris préserve encore des secrets inattendus… Nous avons donc décortiqué ses trois siècles d’histoire, pour vous présenter notre top 3 de ses anecdotes les plus insolites !

Sous son air sérieux (et un peu austère), le Panthéon dissumule une histoire mouvementée. Car il a, en effet, eu plusieurs vies. Voici donc des informations qui vous surprendront – peut-être ? – sur ce monument emblématique de la capitale.

1. A l’origine, le Panthéon était une église

En 1744, le roi Louis XV guérit d’une terrible fièvre après avoir prié Sainte-Geneviève. Pour la remercier de ce miracle, il fait construire une gigantesque église en son honneur. Mais la Révolution éclate, et l’église est transformée en Panthéon, c’est-à-dire en tombeau pour les grands Hommes de la Nation. Puis, avec la Restauration, elle redevient église Sainte-Geneviève. De nouveau Panthéon sous Louis-Philippe. Encore église avec Napoléon III… et enfin Panthéon avec la IIIe République ! À chaque modification, la croix est enlevée ou remise, le fronton transformé, et le mobilier déménagé.

 

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2. Certains défunts ont été expulsés du Panthéon

Des personnes inhumées au Panthéon ont aussi fait les frais de revirements de situation. C’est le cas de Mirabeau, le premier à y être entré, en pleine Révolution… et aussi le premier à en être sorti ! Il est en effet accusé, trois ans plus tard, de collusion avec l’ennemi royaliste, et donc dépanthéonisé. Il est remplacé par Marat, dont le corps n’y restera que cinq mois car jugé trop sanguinaire ! Nous ne savons toujours pas, à ce jour, où leurs dépouilles ont terminées.

 

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3. La première liaison radio a été émise du Panthéon

Le 5 novembre 1898, Eugène Ducretet et Ernest Roger réussissent à se transmettre un message, en morse, de la Tour Eiffel au Panthéon. C’est la toute première liaison TSF (Télégraphie Sans Fil) de l’histoire ! Et c’est une prouesse pour l’époque car les deux monuments se trouvent quand même à une distance de quatre kilomètres l’un de l’autre. Ces tests sauvent même la Dame de la fer de la destruction, qui accueille ensuite la première station radio. On peut remercier notre cher Panthéon !

 

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Image d’illustration à la une : Le Panthéon, Paris 5e © Leonid Andronov

A. C.

L'Hôtel-Dieu de Paris © Groume

L’Hôtel-Dieu : le plus ancien hôpital de Paris

L’Hôtel-Dieu : le plus ancien hôpital de Paris 2560 1704 Arsene

Fondé il y a plus de 1370 ans, l’Hôtel-Dieu de Paris est aujourd’hui le plus vieil hôpital de la capitale. C’est un véritable monument qui, comme la ville, s’est transformé au fil des siècles. On vous raconte son histoire passionnante et tumultueuse.

Le nom de l’Hôtel-Dieu indique sa vocation d’hospice et son caractère religieux. C’est donc naturel pour nous qu’il soit situé au pied de la cathédrale Notre-Dame, sur l’île de la Cité… Même si, dans les faits, il était là bien avant elle ! Cela explique surtout sa très belle architecture, en forme de cloître.

Un hôpital modeste

Comme tous les Hôtels-Dieu de France (le pays en compte une cinquantaine), celui de Paris est à l’origine rattaché à une église. Il est fondé par un évêque parisien, Saint-Landry, en 651. Véritable symbole de charité et d’hospitalité, l’Hôtel-Dieu reçoit alors les pauvres, les indigents, les orphelins et les pèlerins. C’est le seul hôpital parisien jusqu’à la Renaissance ! Mais il est uniquement financé par des aides, ce qui le mène malheureusement a une crise financière au début du XVIe siècle… Il est ensuite ravagé par 4 incendies au XVIIIe siècle, puis reconstruit à l’initiative du baron Haussmann dans les années 1860.

Le nouveau projet de l’Hôtel-Dieu

Les fameux « cagnards » sont détruits lors de ces grands travaux. Ces quais situés sous l’hôpital servaient de débarcadère, de lavoir, mais aussi de passage secret pour les étudiants en médecine qui venaient voler des cadavres ! En 1908, les religieuses quittent définitivement l’Hôtel-Dieu (pour le couvent de la rue Maison-Dieu, dans le 14e arrondissement). Il fait donc aujourd’hui partie de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, l’APHP. Mais sa mise aux normes modernes coûte trop cher : environ 280 millions d’euros ! Depuis une dizaine d’années, les différents services sont donc transférés dans d’autres établissements… Et le lieu va être entièrement rénové pour accueillir des bureaux, commerces, cafés, et un jardin public. Une nouvelle vie pour ce vétéran parisien qui a traversé les âges !

Image d’illustration à la une : L’Hôtel-Dieu de Paris © Groume

A. C.

Immeuble de Jean Boussard au 45 rue Ribéra, Paris 16e © Celette

Les plus beaux immeubles parisiens de Jean Boussard

Les plus beaux immeubles parisiens de Jean Boussard 1280 853 Arsene

Son nom ne vous dit peut-être pas grand chose, et pourtant, Jean Boussard a réalisé plein d’immeubles à Paris ! Vous êtes même sûrement déjà passé devant l’un d’eux sans le savoir… Voici donc le top 5 de nos préférés.

Jean Boussard ( a fait l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Mais sa carrière d’architecte décolle vraiment lorsqu’il intègre les Postes et Télégraphesen 1872. En effet, c’est en construisant des bâtiments prestigieux pour cette administration qu’il se fait connaître. On vous emmène aux quatre coins de la capitale pour découvrir ses plus belles réalisations.

1. 17 rue des Bernardins, Paris 5e

Ce magnifique immeuble en brique grise date de 1890. Il se distingue vraiment des autres, avec ses balcons en fer forgé, et son dernier étage à arcades mauresques ! Cette construction inhabituelle annonce joliment les prémices de l’Art nouveau, qui commence à pointer son nez en cette fin de XIXe siècle…

 

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2. L’Hôtel des Téléphones

Situé au 55 rue Jean-Jacques-Rousseau (Paris 1er), ce bel immeuble en briques bleues s’appelait autrefois le « Central Gutenberg« . C’était le tout premier bâtiment téléphonique du service public : 1 400 opératrices y mettaient en relation 18 000 abonnés… manuellement ! Ici, Jean Boussard a proposé une forteresse médiévalo-industrielle, dotée de verrières, qui a impressionné les parisiens lors de son inauguration en 1892.

 

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3. Rue de Ribéra, Paris 16e

Cette élégante rue du 16e arrondissement abrite quatre immeubles de Jean Boussard, de 1894, car il y avait son agence. Celui du n°41 bénéficie de la Protection Ville de Paris avec ses splendides mosaïques romaines au sol. Et le 45 a une superbe façade sculptée avec des têtes de lion. C’est d’ailleurs celui que nous avons choisi pour illustrer cet article ! Les n°40 et 42 sont également de lui.

4. 6 rue Jasmin, Paris 16e

Ici, on reconnaît encore la signature de Boussard sur la façade de 1914, richement sculptée par Henri Bouchard. Si vous vous baladez dans les environs, profitez-en pour admirer l’immeuble d’à côté, au n°4, qui est aussi d’eux deux. Enfin, au coin de la rue, le 76-78 de l’avenue Mozart, avec ses balcons à colonnes et ses briques turquoises, est aussi dû à notre cher architecte.

5. Tombes au Père Lachaise

Comme plusieurs de ses confrères, Jean Boussard n’a pas seulement réalisé des immeubles, mais il a aussi créé des sépultures. Notamment au célèbre cimetière du Père Lachaise. Comme ce magnifique tombeau de la famille Florens, pour lequel il s’est associé au marbrier Celi-Hénaut. Une oeuvre complète, qu’on ne lasse pas de (re)découvrir au fil de nos promenades parisiennes !

 

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Image d’illustration à la une : Immeuble de Jean Boussard au 45 rue Ribéra, Paris 16e © Celette

Découvrez aussi :
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Les plus beaux immeubles d’Henri Sauvage

A. C.

passage geffroy didelot

Une journée aux Batignolles

Une journée aux Batignolles 800 497 Arsene

Le quartier des Batignolles est un véritable village au coeur du 17ème arrondissement de Paris. Il a su conserver son charme ancien, avec son marché couvert et son église, tout en se modernisant, grâce au projet Clichy-Batignolles. On vous emmène passer une journée dans ce coin pittoresque et sympathique de la capitale.

Ce quartier-village, niché entre Monceau et les Épinettes, a un long et riche passé. Déjà au Ve siècle, les rois mérovingiens y avaient leur résidence d’été ! Voici donc une balade qui vous permettra de découvrir son histoire et ses multiples visages…

1. Démarrer la journée par le Passage Geffroy-Didelot

Ce joli passage pavé aux devantures en bois colorées a conservé d’anciennes enseignes. On y retrouve celles de la blanchisserie et du tailleur, qui lui donnent un cachet très typique.

2. Boire un café Place du Dr Félix Lobligeois

Cette adorable placette villageoise appelle à la pause café, avec ses terrasses installées sous les tilleuls. Profitez-en pour jeter un coup d’œil à la petite église Sainte-Marie des Batignolles.

3. Faire des emplettes au marché couvert des Batignolles

Sur ses beaux étals, il y a tout ce qu’il faut pour acheter de quoi déjeuner. Vous pouvez ensuite allez vous installer dans le square des Batignolles pour grignoter. Puis faire une marche digestive à la Cité des fleurs, une ruelle bucolique magnifique. Le peintre impressionniste Alfred Sisley a d’ailleurs habité au n°27.

4. Découvrir le Cimetière des Batignolles

Parmi ses 15 000 tombes, on retrouve celles de plusieurs personnalités. C’est l’occasion de rendre hommage à Paul Verlaine, André Breton ou encore Ray Ventura.

 

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5. Prendre l’apéro au parc Martin Luther King

Pour terminer la journée on vous conseille de découvrir le nouvel éco-quartier Clichy-Batignolles. Le bar Hoba, installé au coeur du parc Martin Luther King, est le spot idéal pour boire un verre. Une belle conclusion à cette journée aux Batignolles !

Image d’illustration à la une : © Passage Geffroy-Didelot

A. C.

passage geffroy didelot

Une journée aux Batignolles

Une journée aux Batignolles 800 497 Arsene

Le quartier des Batignolles est un véritable village au coeur du 17ème arrondissement de Paris. Il a su conserver son charme ancien, avec son marché couvert et son église, tout en se modernisant, grâce au projet Clichy-Batignolles. On vous emmène passer une journée dans ce coin pittoresque et sympathique de la capitale.

Ce quartier-village, niché entre Monceau et les Épinettes, a un long et riche passé. Déjà au Ve siècle, les rois mérovingiens y avaient leur résidence d’été ! Voici donc une balade qui vous permettra de découvrir son histoire et ses multiples visages…

1. Démarrer la journée par le Passage Geffroy-Didelot

Ce joli passage pavé aux devantures en bois colorées a conservé d’anciennes enseignes. On y retrouve celles de la blanchisserie et du tailleur, qui lui donnent un cachet très typique.

2. Boire un café Place du Dr Félix Lobligeois

Cette adorable placette villageoise appelle à la pause café, avec ses terrasses installées sous les tilleuls. Profitez-en pour jeter un coup d’œil à la petite église Sainte-Marie des Batignolles.

3. Faire des emplettes au marché couvert des Batignolles

Sur ses beaux étals, il y a tout ce qu’il faut pour acheter de quoi déjeuner. Vous pouvez ensuite allez vous installer dans le square des Batignolles pour grignoter. Puis faire une marche digestive à la Cité des fleurs, une ruelle bucolique magnifique. Le peintre impressionniste Alfred Sisley a d’ailleurs habité au n°27.

4. Découvrir le Cimetière des Batignolles

Parmi ses 15 000 tombes, on retrouve celles de plusieurs personnalités. C’est l’occasion de rendre hommage à Paul Verlaine, André Breton ou encore Ray Ventura.

 

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5. Prendre l’apéro au parc Martin Luther King

Pour terminer la journée on vous conseille de découvrir le nouvel éco-quartier Clichy-Batignolles. Le bar Hoba, installé au coeur du parc Martin Luther King, est le spot idéal pour boire un verre. Une belle conclusion à cette journée aux Batignolles !

Image d’illustration à la une : © Passage Geffroy-Didelot

A. C.

Place des Victoires, Paris © Jerome LABOUYRIE

La petite histoire de la place des Victoires

La petite histoire de la place des Victoires 1000 667 Arsene

La place des Victoires est l’une des cinq places royales de Paris, et elle fait aussi partie des plus majestueuses. Derrière ses élégantes façades, se trame une histoire passionnante et mouvementée, que nous vous dévoilons aujourd’hui.

Comme les places des Vosges, Dauphine, Vendôme et Concorde, celle des Victoires a été commandée pour célébrer un roi. Cette dernière est peut-être moins connue que ses consoeurs, mais mérite tout autant notre attention…

Des victoires militaires

Cette belle place parisienne est construite en 1685, pour honorer les victoires de Louis XIV. D’abord celle qui mis fin à la guerre de Hollande, avec le traité de Nimègue. Et celle contre les protestants, avec la révocation de l’édit de Nantes. Quatre grosses lanternes brûlent en continu, autour de la place, pour éclairer la statue en bronze qui trône au centre. Mais elle ne survit pas à la Révolution ! Elle est abattue, fondue pour faire des canons, et remplacée par une pyramide en bois. Sous l’empire, on y installe une statue du général Desaix représenté nu… L’oeuvre fait polémique et est alors retirée. A la Restauration, la statue actuelle de Louis XIV à cheval est enfin mise en place, en.

La première place circulaire de Paris

Si le monument qui la décore a mis du temps à trouver sa version finale, en revanche son architecture a peu bougé. Sa forme circulaire (véritable innovation pour son époque !), que l’on doit à l’architecte du roi Jules Hardouin Mansart, est restée intacte. De même que la douzaine d’hôtels particuliers qui l’entourent, qui datent tous de la fin du XVIIe siècle. Ils sont d’ailleurs inscrits ou classés au titre des Monuments Historiques. L’hôtel de Prévenchères, au n°6, fut la résidence d’Antoine Crozat, surnommé « l’homme le plus riche de France » à la fin du règne de Louis XIV ! Aujourd’hui, la place des Victoires accueille de nombreux créateurs, pour le plus grand bonheur des passionnés de mode et de déco.

Image d’illustration à la une : Place des Victoires, Paris © Jerome LABOUYRIE

A. C.

Le village royal, Paris © Sorin Popovich

Le village royal : le passage le plus chic de Paris

Le village royal : le passage le plus chic de Paris 800 534 Arsene

Caché au coeur du quartier de la Madeleine, le village royal est un élégant passage parisien. C’est un lieu dépaysant, hors du temps, où il se passe toujours quelque chose d’intéressant !

Ce passage existe depuis plus de 270 ans. On apprécie aujourd’hui son calme et ses belles boutiques : voici donc son histoire, qui rendra, peut-être, votre prochaine session shopping dans le quartier encore plus enrichissante…

Un passé royal

Au XVIIIe siècle, une caserne renommée occupe le terrain : elle accueille la garde royale du roi Louis XIII, c’est à dire, les célèbres mousquetaires ! En 1746, on décide de créer un passage le long de ce bâtiment, pour accueillir le marché d’Aguesseau. Ses alléchants stands de primeurs, bouchers, poissonniers et autres délices, attirent donc vite les parisiens des quatre coins de la ville. Aussi, on construit des bâtiments tout autour, et le lieu devient un véritable village dans la ville. Un siècle plus tard, l’ensemble est renommé « cité Berryer« . C’est un hommage à l’avocat Pierre-Nicolas Berryer (1757-1841), un célèbre opposant de Napoléon III, qui a marqué son époque.

 

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Le passage métamorphosé

Dans les années 1990, la cité Berryer est entièrement rénovée par l’architecte Jean-Jacques Ory. Il faut tout de même 18 mois de travaux pour lui rendre tout son lustre d’antan et son esprit village « à l’ancienne » ! Son patrimoine architectural, classé aux Monuments Historiques, est superbement respecté et mis en valeur, pour un résultat très chic. Le passage est alors rebaptisé Village Royal, et devient l’écrin parfait pour des enseignes de luxe. Depuis, il accueille de nombreux événements et installations. On l’a vu, par exemple, recouvert de parapluies multicolores, décoré d’une chaussure géante Louboutin, ou encore, des sculptures originales de Bruno Catalano !

 

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+ D’INFOS

Le Village Royal
Cité Berryer
Entrées au 25 rue Royale et 24 rue Boissy d’Anglas, 75008 Paris
Métro Madeleine (lignes 8, 12 et 14)
Ouvert tous les jours, de 8h30 à 20h30

Image d’illustration à la une : Le village royal, Paris © Sorin Popovich

A. C.

L'armée russe entre dans Paris en 1814 © Domaine public des Etats-Unis

Le jour où… Paris a perdu la bataille !

Le jour où… Paris a perdu la bataille ! 1024 656 Arsene

C’est l’une des pages les plus importantes de son histoire. Le 30 mars 1814, l’armée française perd la Bataille de Paris face aux alliés russes… et la ville doit capituler ! Aujourd’hui, on vous éclaire sur cet événement majeur, pour un véritable voyage dans le temps.

Depuis octobre 1813, la Sixième Coalition tente d’envahir la France. Elle est composée de l’Angleterre, l’Irlande, la Russie, la Suède, l’Autriche et plusieurs états allemands. La France, quant à elle, est soutenue par l’Italie, le Danemark, et le reste des états allemands. Durant six mois de batailles, Napoléon Ier a déjà remporté plusieurs victoires. Mais l’arrivée des alliés dans Paris s’annonce mal…

Se préparer pour l’ultime bataille

En ce printemps 1814, les forces ennemies n’ont qu’une idée en tête : prendre la capitale de l’Empire. Ils ont en plus un avantage, avec une armée de 100 000 hommes, contre seulement 40 000 pour les français ! Ces derniers doivent se rendre à l’évidence, et sachant leurs chances minimes de gagner, ils décident de se battre pour l’honneur. Ils se mettent en défense à l’Est, principalement entre La Villette et Montreuil. La bataille de Paris dure toute la journée du 30 mars, et se déroule sur la rive droite de la Seine, du bois de Vincennes au bois de Boulogne. Même si l’armée française perd trois fois moins d’hommes que les coalisés (6000 contre 18 000), elle est défaite, et Paris doit capituler.

Paris occupée, ou libérée ?

Dès le matin du 31 mars 1814, les armées alliées prennent le contrôle des barrières de Paris. Ils appellent les parisiens à se soulever contre leur empereur et à retrouver une monarchie… Le Tsar reçoit alors les maires d’arrondissement, qui lui remettent les clefs de la ville : Napoléon est obligé d’abdiquer, et doit s’exiler sur l’île d’Elbe ! Un mois plus tard, le 3 mai, Louis XVIII arrive à Paris et récupère le trône. Les Alliés quittent enfin la capitale le mois suivant, le 3 juin. En vous baladant dans la ville aujourd’hui, vous tomberez sûrement sur des rues qui portent le nom de ceux qui ont défendu Paris pendant cette célèbre bataille : Caulaincourt, Curial, Secrétan, Pelleport ou encore Sorbier. De beaux hommages, en souvenir cette journée qui a changé l’Histoire de France.

Image d’illustration à la une : L’armée russe entre dans Paris en 1814 © Domaine public des Etats-Unis

A. C.

L'armée russe entre dans Paris en 1814 © Domaine public des Etats-Unis

Le jour où… Paris a perdu la bataille !

Le jour où… Paris a perdu la bataille ! 1024 656 Arsene

C’est l’une des pages les plus importantes de son histoire. Le 30 mars 1814, l’armée française perd la Bataille de Paris face aux alliés russes… et la ville doit capituler ! Aujourd’hui, on vous éclaire sur cet événement majeur, pour un véritable voyage dans le temps.

Depuis octobre 1813, la Sixième Coalition tente d’envahir la France. Elle est composée de l’Angleterre, l’Irlande, la Russie, la Suède, l’Autriche et plusieurs états allemands. La France, quant à elle, est soutenue par l’Italie, le Danemark, et le reste des états allemands. Durant six mois de batailles, Napoléon Ier a déjà remporté plusieurs victoires. Mais l’arrivée des alliés dans Paris s’annonce mal…

Se préparer pour l’ultime bataille

En ce printemps 1814, les forces ennemies n’ont qu’une idée en tête : prendre la capitale de l’Empire. Ils ont en plus un avantage, avec une armée de 100 000 hommes, contre seulement 40 000 pour les français ! Ces derniers doivent se rendre à l’évidence, et sachant leurs chances minimes de gagner, ils décident de se battre pour l’honneur. Ils se mettent en défense à l’Est, principalement entre La Villette et Montreuil. La bataille de Paris dure toute la journée du 30 mars, et se déroule sur la rive droite de la Seine, du bois de Vincennes au bois de Boulogne. Même si l’armée française perd trois fois moins d’hommes que les coalisés (6000 contre 18 000), elle est défaite, et Paris doit capituler.

Paris occupée, ou libérée ?

Dès le matin du 31 mars 1814, les armées alliées prennent le contrôle des barrières de Paris. Ils appellent les parisiens à se soulever contre leur empereur et à retrouver une monarchie… Le Tsar reçoit alors les maires d’arrondissement, qui lui remettent les clefs de la ville : Napoléon est obligé d’abdiquer, et doit s’exiler sur l’île d’Elbe ! Un mois plus tard, le 3 mai, Louis XVIII arrive à Paris et récupère le trône. Les Alliés quittent enfin la capitale le mois suivant, le 3 juin. En vous baladant dans la ville aujourd’hui, vous tomberez sûrement sur des rues qui portent le nom de ceux qui ont défendu Paris pendant cette célèbre bataille : Caulaincourt, Curial, Secrétan, Pelleport ou encore Sorbier. De beaux hommages, en souvenir cette journée qui a changé l’Histoire de France.

Image d’illustration à la une : L’armée russe entre dans Paris en 1814 © Domaine public des Etats-Unis

A. C.